VIDEO. Sommet de l’élevage : au coeur de la plus grande ferme du Massif central

C’est le grand rendez-vous des éleveurs : le Sommet de l’élevage. Jusqu'au vendredi 6 octobre, Clermont-Ferrand vit au rythme des vaches, moutons et autres animaux. On vous emmène au cœur de la plus grande ferme du Massif central.

Les enfants caressent les vaches, les parents dégustent la charcuterie pendant que les grands-parents parlent des animaux avec leurs bambins. Pas de doute, nous sommes bien au Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand. Jusqu'à vendredi 6 octobre, près de 2000 vaches, moutons, chèvres et autres animaux de la ferme sont mis à l’honneur. Petite balade dans les allées de la plus grande ferme du Massif Central... 

Des vaches. Partout. De toutes les formes : des vrais, en peluches ou floquées sur des t-shirts. Il est 8h30, et au cas où nous aurions un doute, nous sommes bien au Sommet de l’élevage. Le parfum des animaux, nous avait déjà laissé quelques indices. Il se diffuse à travers les 83 000 m2 de stands. Plusieurs senteurs se mélangent au point qu’il serait difficile de les distinguer. Les odeurs de bouses se mêlent à celles de la viande grillée, du foin ou encore des crottins de moutons.

Une fois entrés dans le hall 3, les éleveurs s’activent pour être prêts avant que les milliers de visiteurs attendus n'affluent. Bernard, fourche à la main, me réprimande : “Pas de chichis, relevez votre pantalon ! Vous allez vous salir”, dit-il en pointant du doigt mon jean légèrement pattes d’eph. 

Les animaux sont les stars 

Pourtant des “chichis”, ce n’est pas moi qui en fais. Pendant que les premiers visiteurs slaloment entre les bouses, Superstar, une belle vache Limousine, se fait choyer comme une actrice de cinéma. Un coup de brosse par ci, un coup de laque par là. On pousse le raffinement à son paroxysme. “Je la bichonne comme une miss”, lance Philippe. On oublierait presque que la “SuperStar” manque de peu de laisser un beau cadeau sur les pieds de son maître. 

Comme aux Oscars, le nom des vaches gagnantes des concours s'enchaîne au micro : “Rainbow, premier prix du concours de la race Montbéliarde”,  "Rexine, premier prix de la catégorie race Hereford”. En se promenant dans les allées, on distingue quelques noms beaucoup plus insolites : Tchoupi, Picsou, Obélix,… “Je lui ai donné ce nom parce que c’était le dessin animé préféré de mon fils”, confie un éleveur. 

Les vaches Limousines à l'honneur

Dans les travées, la race Limousine est, elle aussi, sous les feux de la rampe. Ses 450 meilleurs spécimens sont même en compétition pour le concours.

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Les équins sont aussi bien représentés. Le Sommet de l’élevage dédie un espace où près de 300 chevaux galopent devant les visiteurs admiratifs.

Les 532 bêtes de scène ont également leurs groupies. Les visiteurs se poussent, smartphones à la main, pour se prendre en photo avec les célébrités de la ferme, les vaches. Le Sommet de l’élevage est l’occasion en or pour caresser leur … "popotin". "C'est le passage obligé. On ne peut venir ici sans caresser le c*l des vaches", plaisante un visiteur. Certains sont venus de loin pour admirer les plus beaux bovins du Massif central. Rares sont ceux qui n'ont jamais vu de vaches en vrai, à l'image de Paul. Rencontré devant le stand salers, ce jeune Parisien d'une vingtaine d'années, était admiratif devant le charme de ces vaches emblématiques du Cantal qu'il voyait pour la première fois en chair et en os. Et d'autres, très jeunes, n'ont pas hésité à sortir de leur poussette pour les voir de plus près.

Parmi les visiteurs, certains viennent de très, très loin : Angleterre, Ecosse, Géorgie, Cameroun ...  Il y a même un petit parfum d’Amérique dans cette Grande Hall d'Auvergne. Pas seulement pour la tenue de cow-girl de Cécilia mais aussi pour les plusieurs centaines de stands proposant tracteurs surdimensionnés et innovations technologiques. "C'est un croisement entre le salon de l’innovation de Las Vegas et le concours Lépine", me lance un visiteur. 

Le Sommet de l’élevage devient petit à petit le point de rencontre entre différentes cultures, générations et corps de métiers : personnalités politiques, éleveurs, influenceurs, commerciaux, et bien d’autres… Dans ce dédale, les combinaisons de travail croisent les costumes cravates, les jeunes échangent avec les plus anciens et les citadins tentent de comprendre ce qu’est une “Salersss”. 

Mais qui avait dit que le Sommet de l’élevage abritait seulement de tendres animaux ? C’est aussi le duel de colosses. Certains ont même rendez-vous sur … un ring. Objectif : décrocher la victoire. Mais aucune violence n’est nécessaire. Les participants doivent seulement défiler. C’est la consécration pour Rexine, vache de race Hereford, qui arrache le premier prix à ses concurrents. Son “coach” accroche fièrement la plaque de son gagnant. 

La journée s’achève à la Grande Halle d’Auvergne. Les nombreux élèves de lycées agricoles sont mis à contribution pour nettoyer les allées au fur et à mesure qu’elles se vident. Tout prendra fin vendredi 6 octobre au soir. Les vaches, les chevaux et les moutons ne seront plus sous les feux de la rampe et devront regagner leur ferme, histoire de retrouver un peu de tranquillité, loin du sommet.

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