Depuis près de 50 ans, la réserve naturelle des Sagnes de la Godivelle, dans le Puy-de-Dôme, protège un ensemble de tourbières. On peut y découvrir des trésors de biodiversité. Ces tourbières sont aussi indispensables que les arbres en Amazonie pour la survie de la planète.
Située à 1200 mètres d'altitude sur le plateau volcanique du Cézallier, la réserve naturelle des Sagnes de La Godivelle protège depuis près de 50 ans un ensemble de tourbières. Cette réserve est la toute première du Massif central et vient d'augmenter sa surface, qui est désormais de 144 hectares. Quatre autres tourbières ont été ajoutées. Ces tourbières renferment un trésor de biodiversité, une grande diversité d'habitats naturels.
"On a dans ce genre de milieux des espèces qui ne vivent qu'ici du fait de la présence de l'eau en permanence, mais aussi du climat. On a notamment une mousse, que l'on considérait comme disparue du Massif central et qui a été retrouvée ici",explique Lionel Pont, conservateur réserve naturelle des Sagnes.
Plus de 1400 espèces recensées
Le projet vise à protéger une biodiversité exceptionnelle. "Avec le réchauffement climatique, les tourbières sont indispensables. Elles sont aussi importantes que les arbres de la forêt amazonienne puisqu'elles stockent le carbone et donc le carbone ne va pas dans l'atmosphère", évoque Jocelyne Mansana, maire de la Godivelle. Plus de 1400 espèces ont été recensées, dont 600 d'insectes, 160 d'oiseaux, 20 de mammifères et 5 de batraciens.
Des sorties-découvertes sont organisées l'été par le Parc des volcans pour découvrir et s'immerger dans le monde des tourbières.
