Mis en examen pour homicide involontaire dans l'affaire de la disparition du petit Antoine, Alexandrine Brugerolle de Fraissinette et Sébastien Ribière demandent l’annulation des charges pesant sur eux. La cour d’appel examinait leur requête ce mardi.
Dès la mise en examen de leurs clients pour homicide involontaire en avril 2017, les avocats d'Alexandrine Brugerolle de Fraissinette et Sébastien Ribière avaient annoncé leur intention de déposer un recours. Onze mois plus tard, celui-ci a été examiné ce mardi par la chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Riom.
Au cœur des débats : le témoignage d'un ancien co-détenu du beau-père du petit Antoine. L'homme aurait rapporté des confidences de Sébastien Ribière selon lesquelles l'enfant serait mort à la suite d'une ingestion accidentelle de produits stupéfiants. Jugés "relativement crédibles" par le procureur de la République, ces propos avaient alors convaincu le juge d’instruction en charge du dossier de mettre le couple en examen.
Devant la chambre de l'instruction ce mardi, les avocats de la défense ont cherché à démontrer l'invraisemblance de ces affirmations. "Ce témoignage est tardif, opportuniste, incohérent et non confirmé" indique Me Jean-François Canis, avocat de Sébastien Rivière. "Personne ne peut dire qu'Antoine est mort. Certains éléments du dossier peuvent même laisser penser le contraire."
La chambre de l'instruction rendra sa décision le 4 avril prochain.