Aubert & Duval lance un plan de restructuration de ses effectifs. Dans le Puy-de-Dôme, plus de 200 postes sont menacés. Ce mercredi 9 décembre, une manifestation avait lieu devant le site d'Issoire, où une centaine de personnes étaient rassemblées.
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Les dernières annonces de la direction d'Aubert & Duval ont plongés des centaines de salariés dans l'inconnu. L’entreprise durement touchée par la crise du COVID 19 souhaite supprimer plus de 300 postes via un plan de départs volontaires. Sur le site d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, ils sont les premiers à se mobiliser. Une centaine de personnes s’est rassemblée ce mercredi 9 décembre. « Je suis en grève pour une partie de la journée. Je vais faire la moitié, je ne peux pas me permettre de faire plus », explique Alexandre Guillien, salarié d'Aubert & Duval sur le site d'Issoire. « Ils nous ont annoncé qu’il y allait y avoir des suppressions de postes. En tant qu’ouvrier, on ne sait pas trop où on va, on sait le minimum », ajoute Istor Guerreiro, un autre salarié.
Près de 200 emplois menacés dans le département
Au total plus de 200 emplois sont menacés dans le Puy-de-Dôme. Aux Ancizes, la direction a annoncé la suppression de 99 postes, mais selon les syndicats 144 seraient touchés. A Issoire entre 62 et 68 emplois sont concernés. Enfin, à Clermont-Ferrand 22 à 25 postes pourraient disparaître. Alors que les négociations avec la direction débutent ce jeudi, la CGT a voulu lancer un premier appel à la grève.
« Pour moi, il était important de montrer à la direction que les gens sont prêts à se mobiliser pour sauvegarder un maximum d’emplois et que ceux qui auront la possibilité de partir puissent le faire dans les meilleures conditions », affirme Olivier Diaz, délégué syndical CGT d’Aubert & Duval.
Une grève qui fait débat
Une stratégie que ne partagent pas les autres syndicats d'Aubert et Duval. Force Ouvrière dénonce un appel à la grève trop prématuré :
« La plupart des salariés à Aubert et duval ont déjà chômé presque 7 mois et ils se retrouvent avec des pertes de salaire vraiment conséquentes. Nous trouvons inacceptable d’emmener les salariés à la grève juste avant les fêtes », regrette Jean-François Courtadon, délégué syndical central FO d’Aubert & Duval. Jointe par téléphone, la direction assure que ces suppressions de postes se feront via un plan de départs volontaires. Les départs devraient commencer dès le 1er trimestre 2021.
