Les exploitants forestiers privés du Puy-de-Dôme se sont réunis, lundi 25 septembre, à Saint-Alyre-d'Arlanc. Ils ont fait le point sur les techniques visant à réduire l'impact des tempêtes et des vents violents sur les forêts.
Arbres abîmés, cassés, dessouchés … à chaque tempête, la forêt paie un lourd tribut. Et il faut du temps pour qu’elle se reconstruise. Le massif forestier du Puy-de-Dôme a été plusieurs fois malmené. Les stigmates sont encore visibles à certains endroits. Les tempêtes de 1982, 1999 ou encore 2013 ont marqué les esprits. Et dernièrement, la tempête Zeus qui a balayé la France, les 6 et 7 mars 2017.
La répétition de ces évènements climatiques incite les propriétaires forestiers à mettre en œuvre une sylviculture adaptée. En clair, ils doivent tout faire pour limiter l'impact du vent sur les parcelles forestières. Une réunion était organisée, lundi 25 septembre, à Saint-Alyre-d’Arlanc dans le Puy-de-Dôme pour faire le point sur ce sujet.
Comment choisir les essences ? Comment entretenir la forêt ? Comment élaguer les arbres ? Autant de points abordés par les sylviculteurs. Un nouveau dispositif assurantiel d’aide au reboisement, suite aux tempêtes, leur a également été présenté. "L’assurance Sylvassur est très importante. Si votre forêt est détruite par une tempête, vous pouvez être remboursé pour la valeur que vous avez souscrite. Peu de gens sont assurés. Seulement 4% de la forêt française est couverte en assurance tempête" souligne Pierre Faucher, président de la Fédération des Syndicats de Forestiers Privés, Fransylva 63.
Après la réunion en salle, les exploitants forestiers se sont rendus dans la forêt de Saint-Alyre-d’Arlanc. Le 28 juillet 2013, une tornade s’abattait sur une partie de ce territoire. Des vents compris entre 175 et 220 kilomètres/heure ont tout détruit sur leur passage, soit un couloir de 400 mètres de large et 7 kilomètres de long.
"Après la tempête, le propriétaire a totalement reboisé cette parcelle située sur Saint-Alyre-d'Arlanc. Avant, il y avait ici du pin sylvestre, il a planté du douglas à la place car c’est une essence qui s’adapte bien à l’altitude et à l’exposition" explique Maxime Aubert technicien forestier au Centre Régional de la Propriété Forestière Auvergne-Rhône-Alpes (CRPF). Puis il ajoute : "La plantation est très importante. Mais derrière, il faut également bien gérer. Il ne faut pas que les arbres soient trop hauts, trop élancés, avec un petit diamètre. Il faut limiter la densité. Si une parcelle est bien gérée, les arbres seront plus solides et plus résistants aux évènements climatiques".
Les exploitants forestiers se sont ensuite rendus à la forêt de Chènerailles affectée par la tempête de novembre 1982. Trente ans après, ils ont fait le point sur la reconstruction de la forêt. Ils ont observé les opérations de reboisement, le comportement des essences utilisées et les techniques sylvicoles mises en œuvre.