Des salariés de l’entreprise Constellium Issoire sont en grève, la CGT demande une augmentation de salaire de 200 €

À Issoire, dans le Puy-de-Dôme, des salariés de l'entreprise Constellium débrayent. La CGT, à l'origine du mouvement, demande une augmentation du salaire de base, à partir du mois de novembre, de 200€ minimum. Après une première réunion infructueuse pour la Confédération Générale du Travail, la direction et les organisations syndicales doivent se réunir une deuxième fois ce mardi 8 novembre.

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"À partir d’aujourd’hui, on est mobilisé devant l’entreprise" explique Michael Cannarozzi, élu CGT au CSE. La CGT, seul syndicat impliqué dans un mouvement de grève depuis plusieurs jours, revendique “une somme uniforme de 200 €, soit 7% d’augmentation générale minimum."  L'objectif est d'avoir "une même enveloppe d'augmentation pour tout le site. On n'est pas contre les forts salaires […] Ce qu'on voudrait, c'est que tout le monde ait la même chose et que les plus bas salaires en profitent un peu plus."

Cette demande de revalorisation salariale est bien évidemment liée à l’inflation, pour ceux qui ne peuvent plus payer les factures d'énergie, ou encore remplir leur chariot. Mais le désaccord, entre la direction et les syndicats, perdure depuis plusieurs mois. "On est en conflit avec la direction d’Issoire depuis les négociations de l'année dernière. L'accord (pour les salaires de 2022) n'avait pas été signé, par aucune organisation syndicale. Donc on (la CGT) a fait un appel permanent sur l'année qui a été quand même assez suivi."

C’est ainsi qu’il y a eu plusieurs actions de débrayages, menées de manière localisée, en fonction des secteurs. Récemment, "il y a eu des mouvements de grève sur le week-end, localisés sur les fonderies surtout. Fin de semaine dernière, il y en a eu aussi sur tous les secteurs" résume l'élu de la CGT.

La direction propose une augmentation de 5%, pas assez pour la CGT

Ces dernières actions font suite à une première discussion avec la direction, le jeudi 3 novembre, dans le cadre des négociations salariales annuelles obligatoires. "Il y a eu un premier jet. On a fait un travail de terrain depuis jeudi. Les salariés nous ont dit à très grande majorité que c'était insuffisant. La direction propose 5% d'augmentation générale. Ça fait une centaine d'euros pour les plus bas salaires".

La direction de l'entreprise n'a pas souhaité communiquer sur ce mouvement et sur les négociations en cours. En effet, une deuxième réunion doit se tenir ce mardi 8 novembre, entre les organisations syndicales et la direction. "C'est demain qu'on va vraiment voir le plus gros de la mobilisation" affirme Michael Cannarozzi. 

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