À Issoire (Puy-de-Dôme), un repas de Noël était organisé pour ceux qui n'ont pas forcément la possibilité de réveillonner, dimanche 24 décembre. Des grands-parents dont la famille n'est pas là, des personnes isolées, des sans domicile fixe ou des réfugiés étaient présents.
Ils viennent d'Albanie, du Kosovo, de Géorgie, d'Afghanistan ou d'Issoire et Noël leur a tous rendu le sourire : autour d'un verre, d'un sapin, d'une surprise, d'une chanson. Autour d'un moment de partage qu'ils n'espéraient pas forcément, et qui est finalement arrivé, comme un cadeau. "Aujourd'hui c'est bien, il y a beaucoup de jeunes", raconte Mahdi, un jeune Afghan de 21 ans.
C'est un petit miracle de Noël qui a eu lieu avec ce repas. Un festin organisé en moins d'un mois par une quinzaine de paroissiens, avec l'aide et les dons de particuliers et de commerçants. Un peu d'huile de coude, de la fraternité, et surtout de l'amour et de l'humanité : "Il faut aussi montrer aux gens de la paroisse, aux gens d'Issoire, que les migrants sont des gens comme les autres. Ce sont des gens qui savent rire, chanter, aimer et que l'on peut accueillir. Le problème est que les gens ont peur d'eux", explique Jeanne Audollent, paroissienne.
Une initiative qui tombe à point nommé, alors que le Pape François insistait encore lors de la messe de Noël sur le drame des migrants. À Issoire, le curé ne l'a pas attendu pour ouvrir les portes de son appartement et de sa cuisine : "Pour nous, c'est vrai que c'est toujours une question : comment ne pas être entre nous ? Comment manifester que notre vie est au milieu de ce monde et que c'est important que l'on soit accueillant ?", interroge le Père Jean-Louis Vincent, curé de la paroisse Saint Austremoine au pays d'Issoire.
Une maison accueillante, et pas uniquement le 25 décembre. Chaque 2e dimanche du mois, un repas partagé est organisé à la maison paroissiale d'Issoire.