Le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, également président du groupe d'amitié France-Cuba, a réagi aprés la disparition de Fidel Castro. Pour le parlementaire, le "régime autoritaire était une question de survie" face au blocus économique et à la guerre idéologique des Etats-Unis.
André Chassaigne préside le le groupe d'amitié France-Cuba à l'Assemblée Nationale. Le député communiste du Puy-de-Dôme n'a jamais rencontré le "Lider Maximo" Fidel Castro mais il a souvent rencontré son frère et successeur Raul Castro.
Une page est-elle tournée à Cuba avec la disparition de Fidel Castro qui a tenu son île d'une main de fer pendant plus de cinquante ans ?
"C'était un monument de l'histoire du XXème siècle. L'appréciation que l'on a sur Fidel Castro ne peut pas être déconnectée du contexte où était placé Cuba, à quelques encâblures de la Floride et des USA, face à une guerre idéologique et médiatique trés dure, et à un terrible blocus économique. Il a échappé à plus de 600 tentatives d'assasinats. Dans ce contexte, il est arrivé à sauver la révolution dans son pays. Un régime autoritaire était une question de survie."
Fidel Castro était adulé, ou haï. Un symbole de liberté ou de dictature. Et pour vous ?
"Je retiens sa démonstration de résistance. Ce qui restera pour moi, c'est une mobilisation populaire. Le rouleau compresseur de l'impéralisme a pu être interrompu. Fidel Castro a beaucoup fait pour la santé, la culture, l'environnement. Mais je regarde l'histoire avec lucidité : Le mouvement est engagé vers une levée du blocus économique avec les USA et vers une ouverture économique du pays."
En mais 2015, André Chassaigne a accompagné François Hollande pour la première visite d'un chef d'Etat français à Cuba.