Ce seront à coup sûr les vedettes du Parc Animalier d’Auvergne, situé à Ardes-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme : deux bébés pandas roux viennent de naître. Une bonne nouvelle pour une espèce menacée d’extinction.
Ils mesurent seulement 6 cm et ne pèsent qu’une centaine de grammes. Deux bébés pandas roux sont nés le 15 juin au Parc Animalier d’Auvergne d’Ardes-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme. Ce sont les petits de Mushu et Oishi. Leur naissance a été une véritable surprise. Marie Demoulin, directrice adjointe du Parc Animalier d’Auvergne, raconte : « Chez les pandas roux, il est difficile de voir la gestation. On voit seulement que la femelle prend un petit peu de poids, mais c’est un animal qui a un fort pelage. Les soigneurs ont entendu des petits bruits en provenance de la cabane et ils se sont aperçus qu’il y avait une naissance ».
Dans le parc, on compte déjà un couple de pandas roux et deux autres femelles qui sont arrivées cette année. Cette naissance est une aubaine : « Il y a pas mal de naissances de pandas roux. C’est vraiment chouette pour l’espèce car elle est menacée d’extinction dans son milieu naturel. Il est important qu’il y ait des naissances en parc animalier. C’est la quatrième fois qu’on a des naissances au parc ».
Une espèce menacée
Les pandas roux constituent une espèce en danger d’extinction. Cette population devrait diminuer de 10% sur les 30 prochaines années. Marie Dumoulin souligne : « Il reste moins de 10 000 pandas roux dans la nature. Le braconnage pèse sur cette espèce : elle va être prélevée dans son milieu naturel pour en faire un animal de compagnie. Il y a aussi son milieu naturel qui diminue à cause de la pression de l’homme, qui coupe notamment les forêts. Les pandas roux vivent au Népal. C’est un animal arboricole et qui vit donc dans les arbres ». Pour l’heure, les bébés restent près de leur mère : « Pour le moment, c’est la maman qui s’en occupe beaucoup. Elle allaite les petits. On n’intervient pas du tout sur eux. On ne le fera que lorsqu’ils auront environ un mois. Le vétérinaire va les observer pour voir si tout va bien. Il va leur mettre une puce électronique. Il va pouvoir les sexer. On ne sait pas encore si ce sont des mâles ou des femelles ».
Des bébés qui ne sortent pas encore de leur cabane
Dès que le vétérinaire aura déterminé leur sexe, les bébés seront baptisés. Le public peut même proposer des idées de prénoms. La directrice adjointe poursuit : « Les bébés sont difficilement observables car ils sont dans une petite cabane. Parfois, avec le jour, on peut parvenir à les voir. En général, ils commencent à passer la tête vers un mois, un mois et demi. Ils commencent à être curieux et on va les voir sortir de leur cabane ». Ce seront les vedettes du parc cet été car « Ils sont vraiment très mignons » avoue la directrice adjointe. « Ils ressemblent déjà à des pandas roux. Ils sont un peu plus clairs que les adultes mais ils ont déjà les traits sur le visage qui sont très reconnaissables » précise-t-elle.
Un programme de protection
Ces pandas font partie d’un large programme de protection : « Au niveau du parc, on les protège dans le cadre d’un programme de reproduction européen. Ce programme met en lien tous les parcs animaliers d’Europe qui hébergent des pandas roux pour que le coordinateur de l’espèce décide de qui a le droit de se reproduire, si c’est intéressant d’un point de vue génétique pour protéger l’espèce. En parallèle, on soutient une association dans le milieu naturel, Red Panda Network. Elle agit sur le terrain pour diminuer les menaces qui pèsent sur les pandas roux. Elle essaie de faire de l’éducation aux enfants. Il y a aussi des rangers sur place pour éviter le braconnage ».
Des bébés qui quitteront le parc dans un an
Mais les bébés pandas roux ne passeront pas toute leur vie à Ardes-sur-Couze : « Les bébés sont voués à partir dans un autre parc. C’est le coordinateur qui, selon le sexe, décide de leur avenir. En général, ils quittent le parc au bout d’une année ». Les bébés peuvent être parrainés. Tous les fonds collectés sont versés à la fondation qui soutient Red Panda Network. Par ailleurs, une tigresse de l’Amour vient d’être accueillie dans le parc. Elle vit à proximité du fleuve Amour en Russie et en Chine. Elle n’est pas encore en contact direct avec le mâle. Le Parc Animalier d’Auvergne accueille chaque année 110 visiteurs.