Puy-de-Dôme : 352 postes sauvés sur le site de MSD de Riom et 100 millions d'euros investis

Lundi 23 novembre, MSD a annoncé avoir trouvé un accord avec le groupe FAREVA pour la reprise de son site de Riom près de Clermont-Ferrand. Pas moins de 352 emplois seront conservés sur 584 et 100 millions d’euros investis.
 

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Le groupe MSD a annoncé lundi 23 novembre avoir signé un accord de cession pour son site de Mirabel, à Riom près de Clermont-Ferrand. Cette signature intervient un an après l’annonce par MSD d’un projet de réorganisation du site. Au sein de l’entreprise spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de médicaments stériles, 207 emplois sur 584 étaient alors menacés. L'accord prévoit le transfert de 352 employés à FAREVA et des investissements supplémentaires de 100 millions d'euros, une fois l'acquisition finalisée. Le groupe FAREVA compte environ 12 000 salariés, répartis dans 11 pays. Avec l'aquisition de MSD, il y aura environ 5 700 salariés en France. Joint au téléphone, Bernard Fraisse, PDG de FAREVA, souligne : « Notre groupe est essentiellement dans la cosmétique et la pharmacie, avec un peu de produits ménagers. Dans le domaine de la pharmacie, on cherche à développer très fortement l’oncologie et les produits stériles. Le site de Mirabel nous a énormément intéressés pour ces produits stériles. De plus, dans ce site, il y a une spécialité sur les médicaments antibiotiques et de formes galéniques que nous n’avons pas. On cherche à compléter l’ensemble des formes galéniques (NDLR. qui concernent la préparation, la conservation et la présentation des médicaments). Ce qui est aussi important sur ce site c’est la partie ophtalmique. Nous avons déjà une grosse usine à Annonay où nous avons investi et nous avons une grosse croissance dans ce domaine. Il est très important pour nous d’avoir un deuxième site de production ».

100 millions sur 5 à 8 ans et des perspectives d'embauches

Le PDG rappelle ses ambitions pour le site de Riom : « Ces 100 millions d’euros sont prévus sur 5 à 8 ans et c’est l’option la plus forte. Tout dépendra des développements que nous aurons au bout de 4 à 5 ans. On est déjà sûrs de la moitié, 50 millions, parce qu’on a des demandes aujourd’hui, dans le domaine ophtalmologique essentiellement. Nos ambitions portent surtout sur le développement du domaine ophtalmologique parce que pour les antibiotiques et les produits stériles, le site est quasiment saturé. Il n’y a pas énormément de capacités de production. Pour le domaine ophtalmologique, on prévoit l’implantation potentielle de 4 lignes supplémentaires rotatives. On a un plan par rapport à la progression de ces lignes. A chaque fois qu’on en met une en place, c’est en gros 40 à 60 emplois supplémentaires. On peut compter sur 2 lignes sûres dans les 5 années qui viennent. Pour arriver à 100 millions d’euros, il faudra créer 4 lignes. En postes, on va se situer sur un minimum de 80 à 120 créations dans les 5 années et le reste est davantage hypothétique ».
 

Un "repreneur" plutôt qu'un "spéculateur"

Jean-Albert Pittaluga, directeur de MSD sur le site de Mirabel, indique : « Depuis le début, on a recherché un repreneur industriel avec un projet industriel pour le site de Mirabel. On a écarté un certain nombre de repreneurs qui allaient plus spéculer sur le site que lui trouver un futur. FAREVA ce sont des industriels qui recherchent un site industriel pour asseoir leur croissance, dans le domaine de l’injectable et de la pharmacie. C’est un acteur majeur dans la production pharmaceutique et cela faisait un partenaire tout à fait idéal pour le site de Mirabel. On connaissait ce partenaire pour avoir travaillé avec au Puy-en-Velay. Tout était réuni pour que ça se passe bien ». Il ajoute : « Les investissements c’est une chose mais surtout derrière c’est le projet qui est important. FAREVA veut redémarrer la production de produits ophtalmiques à Mirabel et développer les productions de produits antibiotiques. Cela évidemment crée de l’emploi, pérennise les 352 personnes transférées. Tout ça n’est que du bonheur et a été très bien accueilli ce matin sur le site. Il faut saluer le professionnalisme des collaborateurs de Mirabel qui ont toujours répondu présents et qui ont toujours assuré la production ».

On n’oublie pas les 200 personnes qui perdent leur emploi 

Ces annonces de cession satisfont en partie le délégué syndical CGT du site de Mirabel. Laurent Blanc affirme : « Les annonces du jour satisfont la plupart des salariés. Le bassin des Combrailles est fortement touché par des fermetures d’usines. Les 352 emplois sauvés c’est mieux que rien mais on n’oublie pas les 200 personnes qui perdent leur emploi ». Jean-Albert Pittaluga, directeur de MSD sur le site de Mirabel, lui répond : « On a trouvé des solutions et il pourrait finalement ne rester que 2 personnes pour lesquelles pourrait être prononcé un licenciement. Pour toutes les autres personnes, beaucoup sont parties en formation, d’autres sont parties en création d’entreprise. Globalement tout le monde a trouvé un futur. Ces personnes auraient probablement préféré rester au centre de recherche de Mirabel » Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) se terminera le 8 décembre. Les commissions de suivi ne sont pas terminées. Laurent Blanc, délégué syndical CGT de MSD précise : « Il y a des départs en pré-retraite, des gens en formation, des personnes qui ont trouvé un poste ». Le syndicat sera vigilant dès la reprise du site par FAREVA. « Ces 100 millions d’euros est une belle somme. FAREVA s’est engagé à investir sur le site avec des créations de postes. La CGT sera très attentive à ce que ces engagements soient bien tenus et que ces postes soient pérennes » confie Laurent Blanc.

Ce n’est pas une reprise petit bras

Frédéric Bonnichon, président de Riom Limagne et Volcans, se réjouit d’une telle annonce : « C’est une bonne nouvelle pour le site et pour la région. On était sur un site en recherche d’avenir même si on n’était pas spécialement inquiets sur son éventuelle fermeture. Mais tant que les accords n’étaient pas signés il y avait toujours un risque. On est sur un partenariat qui était en négociation exclusive, chacun le savait, avec le groupe Fareva. C’est une bonne nouvelle si les parties ont pu se mettre d’accord et s’il y a des perspectives pour le site. Il y a 100 millions d’euros annoncés, c’est absolument colossal. Ce n’est pas une reprise petit bras mais parce que le repreneur croit en l’avenir du site. De plus, il s’agit d’un groupe français, de la grande région, ardéchois. On sait qu’aux endroits où il passe, il tient ses engagements ». La vente sera effective le 15 janvier 2021.
 
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