Après l'effondrement d'un viaduc italien à Gênes, causant la mort d'une quarantaine de personnes, les automobilistes se montrent parfois inquiets de l'état des autres ponts, en France aussi. Dans le Puy-de-Dôme, quatre d'entre eux nécessitent des travaux d'urgence.
Après l'accident du pont de Gênes en Italie, les automobilistes européens s'interrogent sur l'état du réseau routier qu'ils empruntent. Dans le Massif central, la grande majorité des routes appartient à l'État, à qui il incombe donc de les entretenir.
Sur les 920 kilomètres d'autoroutes et de routes nationales gérées par l'État qui vont de Clermont-Ferrand à la Méditerranée, on compte 1150 ponts.
"Sur le Massif central, on a quatre ouvrages qui nécessitent des réparations urgentes, pour lesquels des travaux sont programmés l'année prochaine", rassure Véronique Bicilli, responsable du bureau "Ouvrages d'art".
Ces quatre ponts représentent 0,3% du total, font moins de dix mètres de portée, et sont tous les quatre situés sur les nationales 102 et 88, à proximité de Mende et d'Aubenas. Dans le Puy-de-Dôme, sur les 7200 kilomètres du réseau départemental, il y a 1648 ponts d'une ouverture supérieure à deux mètres. Chaque année, un sixième d'entre eux, soit 275, est évalué. Ils sont donc visités tous les six ans. "Ce suivi permet de vérifier l'état du pont, et de faire un entretien régulier, afin d'éviter les mauvaises surprises et accidents qu'il peut y avoir", explique Jean-Yves Gouttebel, président du conseil départemental du Puy-de-Dôme.
Un seul d'entre eux nécessitait des réparations urgentes, celui de Longues, actuellement en travaux. Après 10 semaines de coupure totale pour conforter les appuis sur la rive droite, il rouvrira le 15 septembre. Coût des travaux : 320 000 euros.