Puy-de-Dôme : avec la fermeture annoncée de l'usine Bourdon, la production de betterave menacée

Conséquence directe de la fermeture de l'usine Bourdon annoncée le 17 avril 2019, les 400 betteraviers présents en Limagne (Puy-de-Dôme) sont dans une grande inquiétude. Pour mainenir la filière, les producteurs veulent former une coopérative.

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La fermeture annoncée de la sucrerie de Bourdon à Aulnat (Puy-de-Dôme) pourrait causer des dommages au-delà des 90 salariés du site. Dans la plaine de Limagne, à cheval sur les départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme, ce sont quelque 400 betteraviers qui vivent directement de l'usine..

Parmi eux, Fabien Lenormand, 27 ans, cultive 30 hectares de betteraves à Saint-Beauzire (63). Toute son exploitation est pensée autour de cette culture rentable, qui constitue sa principale source de revenu, en parallèle d'une culture de céréales. "La betterave représente 35 000 euros de chiffre d'affaires. Il faudra les remplacer par d'autres cultures, le blé, le maïs, qui sont plus sensibles à la fluctuation des cours agricoles". Ce jeune producteur a compris depuis longtemps que la diversification était indispensable pour assurer ses arrières. "On va partir sur des petites productions de niche, comme des tomates. Mais toutes les exploitations n'ont pas la capacité de le faire".

Vers un projet de coopérative sucrière ?


Baptiste Arnaud, producteur de betteraves à Ménétrol, accuse le coup : "C'est dur pour le moral : on nous avait vendu Cristal comme un groupe solide".  Il voit cependant une solution : la reformation d'une coopérative, qui regrouperait les planteurs du bassin à travers une reprise de la sucrerie. La demande est là, localement, mais aussi en Espagne, car Bourdon est la seule sucrerie au sud de la Loire. "On doit rester soudés entre agriculteurs du Puy-de-Dôme et de l'Allier, et qu'on envisage de repartir avec d'autres partenaires.", explique Baptiste Arnaud, président des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme.

Si l'usine de Bourdon ferme, la sucrerie la plus proche se trouve à des centaines de kilomètres, et le coût du transport serait prohibitif. Quelle que soit la solution, elle devra être locale.

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