A Thuret dans le Puy-de-Dôme, un couple cultive et transforme du blé bio pour en faire des pâtes. Une première dans le département. Ces pâtes se vendent bien, la structure prévoit d'embaucher. Le bio est un modèle économique qui fonctionne.
Huit kilos de pâtes par an, c’est la consommation moyenne des Français. Alors avec l’envolée du bio, un couple du Puy-de-Dôme a trouvé le bon créneau. Installés à Thuret, Sandrine et Hervé Brun fabriquent des pâtes bio. Une première dans le département.
Tagliatelles, coquillettes, spaghettis … ils proposent huit variétés. Les pâtes sont fabriquées sans œuf, juste avec de l’eau et de la farine maison. En effet, la productrice travaille avec une farine produite à partir du blé cultivé par son mari.
"Le blé dur est stocké à l’étage, il descend dans ce moulin à meule de pierre. J’ai besoin de 50 kilos de semoule de blé dur pour faire une série de pâtes" explique Sandrine Brun. Puis elle ajoute : "Comme nous ne mettons pas œuf, les végans et les personnes allergiques peuvent en manger".
Le bio, un marché porteur
C’est son mari Hervé Brun qui a eu l’idée. Ce céréalier s’est converti au bio il y a 15 ans. Il exploite aujourd’hui 120 hectares dans le nord de la Limagne. "Je ne voulais plus utiliser de pesticides. J’ai eu des maladies de peau. Il y a 15 ans, nous ne prenions pas autant de précautions qu’aujourd’hui. Je ne portais ni masque ni gant".Leurs pâtes sont vendues directement à leur ferme et dans les magasins spécialisés de la métropole. Depuis la création de leur société en septembre dernier, ils en ont écoulé deux tonnes. Leur production devrait doubler d'ici l'année prochaine. Afin de leur prêter main forte, leurs deux enfants vont prochainement intégrer la structure.
En France, en 5 ans, la production de produits bio a doublé. Il s’agit de la plus forte progression jamais enregistrée. L'Auvergne compte à ce jour 1 722 exploitations.