Une manifestation est organisée à Billom (Puy-de-Dôme) mardi 15 décembre, par des syndicats de professionnels de santé et des établissements médico-sociaux. Ils dénoncent des « inégalités salariales » à diplôme égal, induites pas le Ségur de la santé.
A Billom, près de Clermont-Ferrand, une manifestation est organisée mardi 15 décembre par des syndicats de professionnels de santé et des établissements médico-sociaux. Ils dénoncent des « inégalités » entre personnels soignants, provoquées selon eux par le Ségur de la Santé : « Dans la mesure de complément de traitement indiciaire de 183 euros a été oublié le médico-social. A Billom, nous avons une Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) qui dépend du centre hospitalier de Billom, donc nous sommes agents de la fonction publique hospitalière et on ne touche pas les 183 euros de revalorisation salariale », affirme Blandine Daurat, aide médico-psychologique à la MAS de Billom et déléguée CGT. Les changements d’unité pourraient donc induire pour les agents une diminution de salaire de 183 euros, à diplôme et volume horaire égal. « C’est complétement injuste ! » ajoute Blandine Daurat.
Des disparités à niveau de diplôme égal
La partie associative de l’action sociale est également inclue dans cet appel à manifester, ainsi que le volet territorial (qui inclut par exemple les aides à domicile). Une autre mesure est dans le viseur des syndicats : la revalorisation de certains diplômes et pas d’autres. Par exemple, les aides-soignants passeront en catégorie B, alors que les aides médico-psychologiques, eux aussi titulaires d’un diplôme d’Etat, resteront en catégorie C. « Ca crée encore un écart de salaire, cela nous désunit. On se trouve lésé par rapport à tout le monde. On ne veut pas que les autres descendent, on veut que l’on nous monte au même niveau. C’est notre cheval de bataille pour demain. On a aussi subi le COVID. A Billom, des agents et des patients ont été touchés. On a l’impression que ça dénigre notre travail », regrette Blandine Daurat.
Des difficultés de recrutement
Cette disparité dénoncée pourrait aussi avoir un impact sur le recrutement : « Les aides-soignants ou les AMP veulent plutôt aller sur un service de soin ou d’EHPAD où elles vont gagner 183 euros de plus ce qui se comprend. Pourtant, ces résidents, ces patients ont besoin qu’on s’occupe d’eux. Déjà, le recrutement était difficile, mais là ça crée encore plus de difficultés », dénonce Blandine Daurat. Elle affirme également que ces écarts de salaires provoquent des demandes de mutation de la part des agents, qui s’ajoutent aux difficultés à recruter. La manifestation est prévue à 11 heures au départ du CH de Billom. Elle descendra ensuite le boulevard Saint-Roch et empruntera la rue piétonne du centre-ville pour rejoindre la mairie. Plusieurs prises de parole sont prévues.