Situé au pied du puy de Dôme, le site est l'un des points de départ pour accéder au sommet du volcan. Très prisé des randonneurs, c'est pour ainsi dire une institution. Mais un projet d'aménagement porté par le Département, propriétaire des murs, inquiète le patron des lieux.
Pour accéder au sommet du volcan du puy de Dôme, il y a soit le train à crémaillère, soit... les jambes. Une ascension par un chemin mythique, celui des Muletiers. Et pour se restaurer, au point de départ, il y a l'auberge des Muletiers. Une institution du casse-croûte qui participe à la magie des lieux. Mais son avenir est-il menacé ? Jean-François Petit, le patron de l'auberge, est inquiet. Propriétaire des murs, le Département voudrait effectuer des travaux pour améliorer l'accueil du public. En 2011, il a racheté la bâtisse à la mairie d'Orcines pour un euro symbolique. Depuis, le statut juridique du lieu a changé. Et les deux parties ont du mal à s'entendre...
"Notre fonds de commerce est mis en péril dans la mesure où le Conseil départemental a décidé de récupérer le site, de réaménager le Col de Ceyssat et a récupéré l'auberge des Muletiers pour l'englober dans le projet Grand Site de France", estime Jean-François Petit. "Nous ce qu'on veut, c'est rester pour exploiter notre affaire - on a des convictions, la montagne, c'est notre culture - et défendre jusqu'au bout notre propriété commerciale".
Des inquiétudes que s'efforce de dissiper le Conseil départemental. "La loi désormais permet à un occupant du domaine public d'exploiter un fonds de commerce. Toute la difficulté aujourd'hui, c'est de définir avec lui (ndlr : l'aubergiste), en accord avec le département du Puy-de-Dôme, les conditions qui lui permettront de céder son fonds de commerce dans de bonnes conditions et de maintenir une activité sur site, ce que souhaite le département", assure Sébastien Defix, directeur juridique du Conseil départemental du Puy de Dôme.
D'ici à la fin de l'année, un accord pourrait être trouvé, dans le cadre d'une convention.