Avec la sécheresse, dans le Puy-de-Dôme, certains cours d’eau sont asséchés comme à Mozac et Chambaron-sur-Morge. Un manque d'eau qui inquiète tant les gardes-pêches que les viticulteurs du département, pour qui "La sécheresse est catastrophique".
Des cours d’eau asséchés qui deviennent des chemins, des poissons morts,… C’est le constat qui est fait dans certaines rivières, notamment près de Mozac et Chambaron-sur-Morge, dans le Puy-de-Dôme. Le 4 juillet, un nouvel arrêté a donc été donné.
« Il y a eu quatre comités de suivi hydrologique depuis le début de l’année. Ces comités ont abouti à des restrictions sur l’utilisation de l’eau entre 10 h et 18 h notamment sur l’arrosage des espaces publics ou des potagers, ou encore le lavage de voiture, le remplissage des piscines », explique Franck Boulanjon, sous-préfet de Riom.
Cours d'eau asséchés : c'est la deuxième année consécutive
Mais du côté des pêcheurs, le mal est déjà fait. Certains cours d’eau sont à secs et les pêcheurs doivent trouver d’autres solutions. « Ce n’est pas possible de pêcher dans une rivière où il y a très peu d’eau. L’eau est trop basse et les poissons sont vulnérables. Le poisson est plus stressé et ce n’est pas intéressant. Moi, je me suis tourné vers le Sancy. Les rivières sont moins asséchées », raconte Jean-Claude Villon, pêcheur.Pour les gardes-pêches, ce n’est pas la première fois que ça arrive. « Il faudrait mettre en place un système d’alerte pour restreindre l’eau à certaines périodes où les rivières sont asséchées. Ce ne sera pas la dernière année que ça arrivera. On va entrer en zone de sécheresse et de canicule. D’habitude, il y a toujours de l’eau qui coule. C’est la deuxième fois que l’eau est aussi basse, l’année dernière aussi », ajoute Sylvie Levadoux, responsable garde-pêche à l’AAPPMA de Riom.
L’arrêté pris par la préfecture pourrait être plus restrictif selon l’évolution du climat. La préfecture appelle à la responsabilité de chacun dans l’utilisation de l’eau, quelle que soit sa provenance.
Un déficit de 50 % d'eau
Il n'y a pas que les pêcheurs qui souffrent de la sécheresse. Les viticulteurs aussi sont inquiets : les épisodes de canicule ont stoppé la croissance des vignes. Les déficits d'eau sont importants. Pour les prochaines récoltes, les viticulteurs craignent une baisse des rendements. « Le manque d’eau va faire qu’il y aura des petits raisins, ça va donc faire moins de jus et moins de vin. On avait été épargnée par la gelée au mois de mai. On a eu un printemps froid, il y a eu énormément de vents froids au mois de mai, et le froid a gêné le développement des bourgeons. La sécheresse est catastrophique. Il faudra peut-être penser à irriguer, mais ça va changer complètement notre façon de faire », explique Pierre Goigoux, viticulteur du domaine de la Croix d'Arpin. Cette année la quantité d'eau est passée de 600 mm à 300 mm selon les viticulteurs. Un déficit de 50 % d'eau a été enregistré entre 2018 et 2019.