Les vendanges continuent dans les vignobles auvergnats. Pour les Côtes d’Auvergne, la récolte promet d’être exceptionnelle cette année. De la quantité et de la qualité : tout semble réunit pour avoir un bon cru cette année.
A Saint-Georges-sur-Allier, dans le Puy-de-Dôme, il ne faut pas perdre de temps dans ce vignoble des Côtes d’Auvergne. Les vendanges sont déjà bien avancées mais il reste encore un peu de travail : 68 hectares de raisins doivent encore être récoltés. Clément Delavet, agriculteur, explique : « C’est un peu intense, mais pour l’instant, ça se passe bien. On doit avoir fait à peu près la moitié de la récolte ».
Le souvenir de 2003
Les vendanges de cette année promettent d’être exceptionnelles sur l’AOC Côtes d’Auvergne. Pourtant, les fortes chaleurs inquiétaient les producteurs. En 2003, la canicule avait asséché les vignes. Gilles Vidal, président de l'AOC des Côtes d'Auvergne, raconte : « On a eu des brûlures sur les raisins, qui ont apporté des goûts dans le vin qui n’étaient pas optimum. C’était des goûts désagréables, des notes grillées. En 2003, c’était compliqué pour vinifier. Cette année, je pense que les vinifications se passeront nettement mieux car on a un raisin qui est vraiment au mieux de sa maturité et qui est qualitatif. Je pense que cette année, on s’en sortira mieux que certaines régions françaises ».
La vinification qui a débuté
Ghislain a justement commencé la vinification de son pinot noir. Il est en plein pigeage, une technique ancestrale. Elle consiste à enfoncer le chapeau, c’est-à-dire les matières solides qui flottent au sommet de la cuve, dans le moût liquide. Ghislain De Quatrebarbes, vigneron, souligne : « On est en fin de fermentation donc on va éviter d’apporter de l’oxygène dans la cuve, ce qui pourrait éventuellement altérer le vin et le faire partir en vinaigre. C’est une méthode très douce ».
C’est la deuxième vendange du domaine. Cette année Ghislain espère produire près de 12 000 bouteilles, contre 7 000 l’année dernière. La quantité est au rendez-vous, mais aussi la qualité. Le vigneron précise : « Les grappes sont très saines cette année. Il n’y a pas de pourriture. Le raisin arrive à terme avec de belles maturités. Les raisins sont bien murs. La pulpe est bien mure. La peau est super chouette. On a un produit qui est facile à travailler et qu’il va falloir mettre en valeur dans les cuves maintenant. C’est mon boulot : 80 % du travail se fait à la vigne et maintenant il faut faire un écrin pour que le raisin soit bien mis en valeur, dans la bouteille ».
La fédération des côtes d’Auvergne espère récolter près de 45 hectolitres. Le millésime 2022 s’annonce comme une année record.