Que se passe-t-il chez les cimentiers Lafarge et Holcim ?

Le groupe Lafarge annonçait ce 19 mai la suppression de 380 emplois, le lendemain c'est au tour d'Holcim d'en annoncer 120. La fusion programmée pour juillet des deux groupes français et suisse va donc entraîner la suppression de 500 postes.

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Le cimentier Lafarge a officiellement annoncé ce mardi aux représentants du personnel son intention de supprimer 380 postes nets dans les fonctions centrales du groupe dans le monde, dont 166 en France.
La direction du groupe, qui compte 63.000 employés dans le monde, a présenté les détails de son plan de suppressions de postes lors d'un comité européen à Paris, a précisé Philippe Springinsfeld, coordinateur CFTC.
Cette réorganisation s'inscrit dans le cadre de la fusion programmée avec le Suisse Holcim, qui doit donner naissance en juillet à un colosse des matériaux de construction pesant 27 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 115.000 salariés (après cessions pour éviter les situations de monopole).

En France, la réorganisation présentée prévoit 195 suppressions de postes au siège social à Paris et 8 au sein de l'entité Lafarge Services groupe basée près de Lyon, ainsi que la création de 37 postes au centre de recherche isérois de Saint-Quentin Fallavier, selon M. Springinsfeld.
Les fonctions centrales de Lafarge (ressources humaines, communication...) sont présentes en France au siège parisien et à Lyon. Dans le monde, elles se répartissent à Vienne, Kuala Lumpur, Le Caire, Pékin, Atlanta et Montréal.
Sollicitée, l'entreprise n'a pas souhaité commenter cette information, expliquant qu'elle souhaitait réserver "la primeur des informations aux collaborateurs du groupe".

Début mai, un porte-parole avait précisé à l'AFP que "le projet de fusion n'aura pas d'impact en France sur les fonctions opérationnelles" (les sites industriels), qui emploient actuellement "plus de 4.500 collaborateurs".

La CFTC, premier syndicat du groupe, exige de la direction "un engagement pour reclasser tous les salariés", en interne ou à l'extérieur.
Selon M. Springinsfeld, le comité européen a demandé "la négociation d'un accord social plancher" sur les mesures d'accompagnement des salariés concernés par ce plan de réorganisation.

De son côté, le cimentier suisse Holcim, a annoncé ce même mardi la nomination de Kaspar E.A. Wenger en tant que président de l'entité suisse à compter du 30 juin.

Et ce 20 mai, Holcim annonce dans un communiqué qu'il va supprimer quelque 120 emplois au sein de l'administration centrale du groupe en Suisse.
Selon Holcim, le futur groupe LafargeHolcim veut se doter d'une organisation simplifiée fortement centrée sur les pays dans lesquels il sera actif.
Holcim ajoute avoir entamé la procédure de consultation avec les collaborateurs concernés.

Cette annonce intervient donc au lendemain de celle de Lafarge.
Le nouveau géant mondial du ciment emploiera au total 115.000 personnes. 500 postes au total seront supprimés.

"En récompense du travail accompli", le conseil d'administration du cimentier Lafarge a attribué une prime de 2,5 millions d'euros à son PDG, Bruno Lafont, pour son "rôle clef" dans la gestion de cette fusion, indique un document dont l'AFP a eu connaissance mercredi. Bruno Lafont occupera la fonction de co-président du futur ensemble Lafarge-Holcim.

Le syndicat CFTC s'est dit "scandalisé" par les "manoeuvres financières" ayant entouré la fusion. Dans un communiqué, le premier syndicat du groupe rappelle le PDG à ses "engagements" envers les "salariés sacrifiés par cette fusion". "Il a plusieurs fois rappelé que Lafarge ne laissera personne sur le bord du chemin. Il doit donc tenir parole" . La CFTC réclame des garanties écrites pour que chaque salarié dont le poste va être supprimé soit accompagné jusqu'à son reclassement, interne ou externe.


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