Le vice-président transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Patrick Mignola, a annoncé lundi "un plan de sauvetage" de 120 millions d'euros pour les lignes ferroviaires sur cinq ans.
"Il faut améliorer les infrastructures" car en France "une ligne ferroviaire a 33 ans de moyenne d'âge", a expliqué Patrick Mignola au micro de l'antenne locale de la radio chrétienne, RCF Lyon, citant dans la région des problèmes notamment sur les lignes autour d'Aurillac, de Montluçon ou entre Saint-Etienne et Clermont-Ferrand ou Grenoble et Gap. Et ces lignes, parce qu'elles sont en retard, engendrent d'autres retards, a-t-il ajouté. La région va en conséquence "présenter un plan de sauvetage fin septembre" de "quasiment 120 millions d'euros" sur cinq ans, soit "un doublement des investissements" prévus.
Parmi les investissements envisagés, Patrick Mignola a cité le noeud ferroviaire de Saint-André-le-Gaz (Isère) qui sert notamment pour deux lignes "malades", celle de Lyon-Grenoble et de Lyon-Chambéry avec des travaux attendus pour fin 2017. Il a également cité pour 2019-2020, la construction d'une voie nouvelle à la gare Part-Dieu de Lyon ou la création d'une "seconde gare souterraine" sur le modèle du parking Méditerranée de la gare de Lyon à Paris.
Dans un rapport interne datant de mars et rendu public en mai, SNCF réseau estimait que les 1 336 kilomètres de petites lignes de la région Auvergne-Rhône-Alpes nécessitaient d'importants investissements pour être encore exploitées. Ce diagnostic avait été commandé par le précédent exécutif régional, désormais dirigé par Laurent Wauquiez (LR).
Les voies n'ont pourtant pas été laissées à l'abandon. Le gestionnaire du réseau ferroviaire français a investi entre 2008 et 2015 150 millions d'euros, auxquels s'étaient ajoutés l'effort réalisé par la région Auvergne dans le cadre du Plan Rail (210 millions d'euros) et les divers contrats de plan
État-région (CPER) avec l'Auvergne et Rhône-Alpes (180 millions d'euros au total).
A l'issue de la publication du rapport, Patrick Mignola avait estimé que "pour le simple maintien à niveau du réseau", "200 millions d'euros" étaient nécessaires sur cinq ans, souhaitant que soit revu dans ce contexte le contrat plan État-Région pour financer ces futurs travaux.