Après la défaite de Jean-Jack Queyranne, le dernier président de la région Auvergne, le socialiste René Souchon souhaite bon courage au futur président de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, mais le prévient qu'il restera vigilant.
René Souchon, le dernier président du Conseil Régional d’Auvergne, a souvent répété pendant la campagne que "Laurent Wauquiez , c’est du vent, le vent du passé" et pourtant, l'écart entre les deux candidats a été plus large que prévu au soir du 2d tour des élections régionales. Ce qui n'empêche pas René Souchon de confirmer.
"Il a été élu, mais c’est quand même du vent. Monsieur Wauquiez a fait une campagne électorale avec des thèmes qui n’ont rien à voir avec les compétences régionales. La sécurité, c’est important pour les Français, mais moins que l’emploi et le chômage. L’emploi et le chômage sont une compétence régionale, une compétence relative à l’économie. La sécurité, c’est à l’Etat de régler le problème. Il a fait une série de promesses qu’il ne pourra pas tenir. Et il fait aussi constamment un retour en arrière, c’est pour ça que je dis que c’est un vent du passé. Il est élu, très bien, je lui souhaite bon courage. Mais nous serons vigilants pour voir s’il tient les engagements qu’il a pris et surtout, comment il fait pour tenir les engagements qu’il n’a pas pris."
Sur l’échec de l’union des gauches, René Souchon confirme que "nous avons un problème de rénovation, de refondation du Parti Socialiste comme de toutes les forces de Gauche, et je pourrais le dire aussi des forces de droite mais enfin elles se débrouilleront. Ce qu’il faut, c’est repartir sur des bases saines, quel projet de société à l’aune du XXIème siècle, et quel parti pour soutenir cela, quel mode de fonctionnement ? Nous savons bien que nous sommes à la fin d’un cycle politique. A partir de là, il faut reconstruire. C’est l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas souhaité me représenter. C’est aux jeunes maintenant, après les présidentielles parce qu’avant il ne se passera pas grand-chose, de reprendre cette refondation de nos partis sur la base d’un projet de société et de refondation de la démocratie qui ne fonctionne pas, c’est évident. On en a un exemple précis lors de cette élection : on fait campagne sur des thèmes qui n’ont rien à voir avec les compétences régionales. Je prends acte du résultat bien entendu, mais ce qui est dramatique, c’est qu’on n’a pas parlé de l’essentiel : l’emploi et le chômage."