Jusqu'alors secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale, l'Isérois André Vallini a été nommé, dans le cadre du remaniement ministériel, secrétaire d'Etat chargé du développement de la Francophonie auprès de Jean-Marc Ayrault, le nouveau ministre des Affaires étrangères.
Suite au remaniement ministériel, la nouvelle composition du gouvernement a été annoncée vers 16h30, ce jeudi 11 février, sur le compte twitter de l'Elysée.
La composition complète du @gouvernementFR pic.twitter.com/uykbG8ILCx
— Élysée (@Elysee) 11 Février 2016
Et l'on apprend que "l'Alpin" du gouvernement bascule de la Réforme territoriale à la Francophonie.
Avocat de profession, André Vallini s'était fait connaître du grand public en 2006 en présidant la commission d'enquête parlementaire sur le fiasco judiciaire d'Outreau. Après la remise en juin 2006 d'un rapport proposant une vaste réforme de la Justice, il s'est affirmé comme le spécialiste des questions judiciaires au Parti socialiste. Il a même été le M. Justice de la campagne du candidat socialiste en 2012. Alors qu'il rêvait sûrement de devenir garde des Sceaux, André Vallini est finalement entré au gouvernenement au printemps 2014 en tant que secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale.
Il secondera donc Jean-Marc Ayrault aux côtés de deux autres secrétaires d'Etat, un pour le Commerce extérieur et le Tourisme (Matthias Fekl), un pour les Affaires européennes (Harlem Désir).
Son parcours
André Vallini a fait ses premiers pas en politique en tant qu'assistant parlementaire de Gisèle Halimi, avocate féministe, élue députée de l'Isère en 1981. A 29 ans il devient maire de sa ville natale, Tullins, après avoir quitté le barreau, puis conseiller général à 35 ans, et enfin député à 40 ans, en 1997.C'est en 2001 qu'il a pris la présidence du Conseil général de l'Isère, à la faveur du basculement à gauche du département.
En 2011, il accepte de mener la liste de gauche de son département aux élections sénatoriales et quitte alors l'Assemblée nationale pour le Palais du Luxembourg. Un choix qu'il a semblé regretter deux mois plus tard quand il qualifie le Sénat de "bordel des années 30" où "il ne se passe rien", avant de se reprendre en jugeant que l'on y travaille plus profondément qu'à l'Assemblée. Depuis il a diversifié ses activités, participant activement aux travaux de la commission des Affaires étrangères et de la défense dont il est membre.
En 2012, son parcours, jusque-là sans faute, avait été éclaboussé par des démêlés judiciaires avec une ancienne collaboratrice l'accusant de licenciement abusif et harcèlement moral. L'affaire s'était conclue par un accord à l'amiable.