C'est quarante de moins par rapport à ce qui avait été annoncé en juin 2020, mais selon le syndicat CFE CGC, Renault Trucks a confirmé le 22 septembre 2020 la suppression de 323 postes. Ce sont les cadres et techniciens du constructeur français qui sont touchés, notamment ceux basés à Saint-Priest.
"Les cols blancs" du constructeur français de poids lourds, Renault Trucks, se retrouvent sur la sellette. Selon le syndicat des cadres CFE CGC, "la négociation sur les modalités de rupture conventionnelle collective a démarré depuis le 2 septembre". La filiale du groupe suédois Volvo a confirmé la suppression de 323 postes, parmi les cadres et techniciens. "C'est 40 de moins qu'annoncé le 16 juin dernier, mais cette diminution du nombre de salariés et de consultants fragilise Renault Trucks" a indiqué le syndicat dans un communiqué de presse, en date du 23 septembre 2020.
Études, commercial et achats de Saint-Priest cumulent les suppressions
Compte-tenu de l'épaisseur du document de transformation adressé par la direction aux syndicats de Renault Trucks, il est difficile d'établir avec précision les suppressions de poste par site. Mais dans les grandes lignes, il est clair qu'une grande majorité des suppressions se concentre sur le site de Vénissieux, dans les départements études & recherches, commercial, et achats. 285 suppressions de postes y sont programmées. Il y a de quoi, "être inquiet sur la pérennité du bureau études et recherches", indique Olivier Rosain, le délégué syndical central CFE CGC de Renault Trucks.
À Vénissieux, le site regroupe des emplois de l'informatique, de production usine moteur ou encore de logistique et les pièces de rechange. 43 postes de production devraient y être supprimés, selon la CFE CGC. Ce à quoi il faut ajouter 25 emplois du côté de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain.
Difficile de tomber sur les 323 suppressions de postes annoncées en additionnant tous les chiffres. Et pour cause : il y a des dizaines de postes qui vont être recréés dans le même temps selon le délégué syndical central, Olivier Rosain.
Négociations en cours avec la direction
Engagées le 2 septembre 2020, les discussions entre syndicats et direction du constructeur français de poids-lourds vont se poursuivre jusque fin novembre. Des réunions ont lieu tous les 15 jours pour faire aboutir la négociation et parvenir à un accord majoritaire. Les échanges se concentrent sur les possibilités d'accompagnement pour les candidats volontaires au départ.
On sent du côté de la direction une envie d'aller vers un consensus, une volonté d'être le plus attractif possible pour éviter les départs contraints.
Un espace "Informations et conseils" va être mise en place le 8 octobre pour les salariés, selon le syndicat. L'objectif de calendrier est en effet d'arriver, après validation par la DIRECCTE, à l'ouverture d'une période de volontariat aux départs en janvier 2021.
Des commandes imprévues & création d'une nouvelle unité limitent "la casse sociale"
Dans un premier temps, Renault Trucks prévoyait initialement de supprimer 463 postes. Ce chiffre a ensuite été ramené en juin 2020 à 360, grâce à la reprise en interne d'études jusqu'alors sous-traitées. Grâce à des "commandes meilleures que prévu et à la décision de Volvo de faire de Lyon le siège de son unité de gestion consacrée aux camions de moyen tonnage", le nombre de suppressions de postes a pu être ramené à 323.La création de cette nouvelle unité est pour la CFE-CGC, "une bonne chose car elle redonne des perspectives au site de Lyon". Une vingtaine de postes devrait y être créés.