Des stickers néonazis à Lyon : la ville et la préfecture du Rhône saisissent la justice

Un photo de Klaus Barbie à côté du blason de la ville de Lyon : l'image a été apposée à plusieurs reprise dans le 7è arrondissement, non loin du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, en ce début l'année. Des faits signalés par les autorités au procureur de la République

L'autocollant est de taille modeste, mais ce qu'il représente n'a pas manqué de choquer les passants : le soleil noir, symbole de l'ultra-droite, la Totenkopf (tête de mort) insigne des SS, et une photo de Klaus Barbie, chef de la Gestapo en 1943-44 à Lyon.

Une imagerie particulièrement malaisante à quelques pas du musée de la Résistance de l'avenue Berthelot. Une incitation à la haine condamnée par le préfet du Rhône et signalée au procureur de la république de Lyon. "Le Préfet P. Mailhos condamne fermement l'usage inadmissible de ces symboles de haine et d'antisémitisme. Il saisit immédiatement le Procureur de la République. L'Etat est résolument engagé dans la lutte contre les groupes radicaux haineux et violents d'extrême-droite", affirme la Préfecture sur twitter.

L'image n'est pas signée et le geste non revendiqué. Tout juste retrouve-t-on un blason de la ville de Lyon et le slogan "Nous sommes Lyon", laissant supposer que l'initiative est locale. Il faut dire que la ville est un terreau de l'ultra-droite avec le Vieux-Lyon comme fief revendiqué. Fanny Dubost, maire du 7è arrondissement, a dénoncé cette action qualifiée de "nauséabonde".

En avril 2019 déjà, l'avenue Berthelot et les parages de CHRD avaient été la cible de tags racistes et de croix gammées.

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