S'adapter aux changements climatiques, c'est tout l'enjeu du Beaujolais, un secteur qui repose sur la vigne. Des expériences ont alors lieu sur des parcelles pour trouver des solutions à long terme.
Le vignoble du Beaujolais, c'est un secteur de production de vins mondialement reconnu. Mais aussi un laboratoire à ciel ouvert. A Porte des Pierres Dorées, par exemple, où le cépage du gamay est d'ordinaire roi, des cépages venus d'ailleurs sont plantés. Des expérimentations menées par le centre de recherche viti-vinicole Sicarex Beaujolais.
"Ici, on est sur un cépage qui s'appelle la marsane, explique Bertrand Chatelet, directeur de Sicarex Beaujolais. C'est plutôt un cépage traditionnellement implanté dans la Vallée du Rhône. On teste justement son adaptation dans une région plus septentrionale." Au total, la parcelle compte six clones de Gamay, huit cépages de rouges et dix cépages de blancs.
Des vignerons en quête de solutions
Cette expérimentation, débutée en 2019, s'adresse aux viticulteurs et autres professionnels du vin de la région. Ce mercredi 17 août, une dégustation de ces nouveaux vins était organisée. Une manière de sensibiliser et de proposer aux vignerons de nouvelles méthodes.
"Avec le réchauffement climatique, il va peut-être falloir mettre en route d'autres cépages que le gammay sur notre terroir", constate Annie Augris, viticultrice dans le Beaujolais.
L'expérimentation se termine en décembre
Les fruits de cette expérimentation menée dans le Beaujolais attirent même des professionnels du vin venus d'ailleurs. "Je viens voir ce qui est expérimenté, en matière de filets anti-grêles et d'ombrage. Dans le futur, on va peut-être les installer chez nos viticulteurs", raconte Salomé Pinton, conseillère viticole dans le Puy-de-Dôme.
Pour l'instant, les solutions testées contre la chaleur et les intempéries semblent porter leurs fruits. Reste à attendre les résultats finaux de l’expérimentation, qui se terminera en décembre prochain.