Gérald Darmanin a appelé ce mardi 9 novembre, les préfets à renforcer la sécurité des élus, dont certains ont été ciblés récemment par des "messages de menaces", notamment en augmentant la surveillance autour de leurs permanences et, si besoin, de leurs domiciles.
"Les élus, et en particulier les parlementaires, font l'objet ces dernières semaines de messages de menaces, qui leur sont adressés directement ou via les réseaux sociaux", écrit le ministre de l'Intérieur dans un télégramme daté de ce mardi 9 novembre et consulté par nos confères de l'AFP.
Le 21 octobre, le député du Cher Loïc Kervran et son collègue du Rhône Thomas Rudigoz, membres de la majorité, ont annoncé qu'ils déposaient plainte, après avoir reçu un message faisant référence au député britannique David Amess mortellement poignardé lors d'une permanence parlementaire la semaine précédente.
Début octobre, le parquet de Tours a ouvert une enquête après l'envoi à quatre
élus, dont le maire de Tours Emmanuel Denis (EELV), de lettres anonymes accompagnées d'une balle.
"Aucune action d'intimidation, et a fortiori aucune violence, à l'égard des élus n'est tolérable"
ajoute-t-il.
Les préfets sont invités à "renforcer la surveillance aux abords des permanences des parlementaires ainsi que de leurs domiciles le cas échéant".
Les "messages de haine" repérés sur les réseaux sociaux devront également être signalés "au plus vite" à la plateforme Pharos (chargée de la lutte contre les contenus illicites sur internet).
Près de 1.300 menaces ou agressions contre les élus ont été enregistrées en 2020,
en très forte augmentation par rapport à l'année précédente (421), selon des données du ministère de l'Intérieur.