Grève salariale au sein de Kem One (chimie), quatre sites sur cinq à l'arrêt dont celui de Saint-Fons

Quatre des cinq sites français du producteur de PVC Kem One sont "à l'arrêt" en raison d'une grève salariale, dont le site de Saint-Fons dans l’est lyonnais. Le groupe chimique, dit "ne plus être en capacité" de livrer ses clients.

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Le conflit a commencé le 27 janvier dernier, après l'échec de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires, l'augmentation proposée par la direction ayant été rejetée par la CGT.

Selon un communiqué de la direction, la grève lancée par le syndicat est suivie par "environ 15% des salariés", mais à des postes-clés, ce qui suffit à paralyser l'activité. Ce seront encore près de 400 tonnes de PVC qui n’auront pas été fabriquées par l’usine Kem One de Saint-Fons.

Kem One, propriété du fonds d'investissement américain Apollo depuis décembre, emploie quelque 1 400 salariés, en France pour l'essentiel et en Espagne. Les autres usines touchées sont situées à Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), et Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône).

Selon la CGT, le mouvement de grève est parti "spontanément" des salariés. "Le groupe a des résultats mirifiques, avec 193 millions d'euros de bénéfice sur 2021, et les salariés réclament simplement leur part, à l'heure où leur pouvoir d'achat diminue avec la hausse des prix de l'essence, de l'électricité, des péages, etc.", a déclaré  Didier Chaix, délégué syndical central.

Un conflit évitable ?

La direction a proposé un peu plus de 4% d'augmentation globale des salaires, avec un minimum de 80 euros par mois; la CGT réclamait un talon de 150 euros, mais affirme qu'avec 100 euros, le conflit aurait pu être évité.

La direction ne veut cependant pas rallonger son enveloppe, déjà "supérieure" aux pratiques dans le secteur. Elle fait aussi valoir que les salariés toucheront un intéressement "d'environ 10.000 euros", auxquels s'ajoutera "pour la première fois" une participation aux bénéfices d'environ 4.000 euros.

Enfin, souligne-t-elle, l'ancien propriétaire de Kem One, l'industriel Alain de Krassny, "s'apprête à verser environ 27.000 euros nets à chaque salarié présent depuis le redressement" de l'entreprise en 2014 - les autres touchant au prorata de leur période d'emploi jusqu'en 2021.

En reprenant le groupe à la barre du tribunal de commerce de Lyon il y a huit ans, M. de Krassny avait en effet promis de redistribuer aux salariés 10% de sa plus-value le jour où il revendrait l'entreprise, ce qu'il a fait au fonds Apollo à l'automne pour un montant de 700 millions d'euros.

"La direction estime qu'on touche assez comme ça, mais la prime de Krassny, c'est un héritage, ça n'a rien à voir avec nos salaires", répond Didier Chaix.

La direction de Kem One appelle à "l'apaisement" face à une situation "très dommageable pour ses clients" et qui suscite "l'incompréhension" des nouveaux actionnaires américains du groupe.

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