David Metaxas, l'avocat de Youcef Tebbal, condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir renversé et tué en voiture Axelle Dorier, annonce porter plainte pour des menaces reçues depuis la fin du procès.
L'avocat David Metaxas, qui défendu le meurtrier Axelle Dorier, la jeune femme morte après avoir été traînée sur 800 mètres par une voiture à Lyon en juillet 2020, a annoncé avoir porté plainte pour des menaces reçues suite au procès qui s'était déroulé du 17 au 20 janvier 2023.
Il a déposé sa plainte le mercredi 1er février auprès du procureur de la République de Lyon. Il se dit être la cible de nombreuses menaces et intimidations depuis la fin du procès. Le verdit (12 ans de prison ferme pour Youcef Tebbal) n'avait pas plu aux proches d'Axelle Dorier. Mais, c'est sur les réseaux sociaux que David Metaxas dit être l'objet de nombreuses menaces.
"Depuis le délibéré dans l'affaire Axelle Dorier, je suis menacé de mort par des gens d'extrême-droite qu'on a clairement identifié comme appartenant à des réseaux identitaires", nous a notamment confié David Metaxas.
Aucun appel n'a été déposé
De manière plus large, il y énumère les multiples menaces et insultes reçues, par courrier ou sur les réseaux sociaux, depuis l'issue d'un procès qui s'est tenu mi-janvier devant la cour d'assises de Lyon. Le verdict, désormais définitif car aucun appel n'a été déposé, a précisé Me Metaxas, a été suivi d'incidents faisant l'objet d'une enquête du parquet.
Le frère de la victime a notamment cassé une vitre. Une personne a en outre fait l'objet d'une comparution immédiate pour des coups portés sur des policiers dans la salle des pas perdus.
Le groupe identitaire lyonnais Les Remparts
C'est "la première fois en 20 ans de pratique judiciaire" que l'avocat dépose ce genre de plainte, a-t-il expliqué, dénonçant la "multiplication" de ces messages depuis le verdict. "Le but c'est de mettre un coup d'arrêt à tout ça", a-t-il ajouté.
Le groupe identitaire lyonnais Les Remparts s'était plusieurs fois emparé de la mort d'Axelle Dorier, à travers les réseaux sociaux notamment. Au lendemain du verdict, une photo diffusée sur son compte Twitter montrait une quinzaine de militants derrière une banderole à connotation raciste, probablement prise après le procès à l'extérieur du palais de justice.