Ce 22 juin 2017 se déroulait à Lyon le Comité National Loup. Alors que la discussion allait débuter sur le nombre de spécimens dont la destruction pourra être autorisée pour 2017-2018, les associations ASPAS et FERUS ont quitté la réunion.
"Pas question de discuter d'un nombre inutile de loups à abattre, et encore moins de servir de caution au gouvernement français par notre seule présence."Voilà sur quelles paroles l'ASPAS et FERUS, 2 associations de protection des animaux sauvages, ont quitté la réunion annuelle du Comité National Loup ce 22 juin à Lyon.
Ce comité fixe le nombre potentiel de loups qu'il sera légal d'abattre en cas d'attaque pendant toute la saison à venir, de juillet 2017 à juillet 2018. Le chiffre avancé oscille entre 36 et 40 pour l'an prochain. Le plafond d'abattage avait atteint le record de 38 individus en 2016-2017.
C'est sur ce point précisément que le problème se pose. Pour Madline Reynaud, directrice d'ASPAS, il faut "revoir la protection des troupeaux. Et non pas abattre des loups. Le loup est toujours une espèce menacée d'extinction, les abattages remettent en cause sa viabilité en France, mais ils ne diminuent pas le nombre d'attaques !" affirme-t-elle.
"L'abattage ne résoudra aucun problème !"
Dans un communiqué, les 2 associations publient leur déclaration commune au Comité :
"Nous demandons à l'État français de développer une politique novatrice et audacieuse permettant une protection efficace des troupeaux et une cohabitation pérenne et harmonieuse entre l'homme et les grands prédateurs.
Nous sommes opposés aux destructions de loups et le seul nombre admissible à nos yeux est zéro spécimen.
Nous quittons donc cette salle en signe de protestation contre cette politique de "mort annoncée" qui ne résoudra aucun problème."
Cette action était symbolique. Le dialogue se poursuit malgré tout avec les pouvoirs publics. Une fois ce point litigieux examiné par le Comité, les 2 associations ont réintégré la réunion.