Dans une lettre adressée au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le maire (EELV) de Lyon Grégory Doucet demande à Laurent Wauquiez de "réexaminer ses décisions" relatives aux subventions de projets culturels, défavorables à de nombreux projets lyonnais. La région argue un "rééquilibrage des territoires".
Les décisions de Laurent Wauquiez en termes de subventions de projets culturels ne cessent de faire débats. Après une tribune signée par 200 personnalités de divers bords politiques dans le journal Le Monde, c'est au tour de Grégory Doucet, le maire (EELV) de Lyon, de prendre la plume. Il demande officiellement au président de région de "réexaminer (ses) positions", évoquant notamment son "indignation" face certaines décisions.
"Menace sur des emplois"
"Je souhaiterais vous faire part de mon indignation relative au désengagement de la Région dans le financement du Théâtre Nouvelle Génération", entame l'édile. "Au-delà de la qualité artistique de ce théâtre, des activités de médiation remarquable de ses équipes, ou encore de la menace que votre retrait fait peser sur des emplois, vous ne pouvez pas sanctionner un établissement au motif que les déclarations de son directeur, à titre syndical, vous déplaisent" poursuit Grégory Doucet.
Le maire de Lyon fait ici référence à la prise de position de Joris Mathieu, le directeur du TNG, très critique à l'encontre du président de la Région.
Grégory Doucet évoque également son inquiétude face aux "coupes brutales" subites par d'autres acteurs lyonnais, comme les Biennales ou le festival Woodstower. Il exprime aussi son soutien aux projets qui doivent encore être soumis au vote de la Région (théâtre des Marronniers, la CinéFabrique, le Grand Large, AADN, Lyon BD ou encore Regard Sud).
Réorientation des subventions
Il y a quelques jours, au travers de la voix de Sophie Rotkopf, élue en charge de la culture à la Région, l'exécutif se défendait en affirmant sa volonté de réorienter sa politique de subventions culturelles.
“Il a été choisi d’investir, de manière plus importante, au profit des structures culturelles situées en zone rurale, éloignées des grandes aires urbaines... Jusqu’à présent, les grandes institutions artistiques métropolitaines concentraient quasiment 60% du budget au détriment des plus petites structures et manifestations des autres territoires.”
Deux nouveaux votes sont prévus par la Région, durant l'été et à l'automne, pour déterminer le montant du soutien pour les projets culturels de fin d'année.