À la veille des obsèques de Bernard Pivot, les enfants d'une école du Beaujolais ont travaillé une dictée de l'écrivain, journaliste. L'école porte son nom, avec cet exercice, les enseignants ont souhaité lui rendre hommage
L'écrivain, journaliste, est décédé le 6 mai dernier en région parisienne. Mais ce Lyonnais d'origine était attaché au village familial de Quincié-en-Beaujolais. Près de là, à Vaux-en-Beaujolais, une école a été inaugurée en 2013 et porte son nom. Ce lundi 13 mai, à la veille de ses obsèques, l'institutrice a souhaité lui rendre hommage en proposant la dictée qu'il avait lui-même écrite.
"Il était une fois un jeune écrivain qui publiait sans succès des livres tristes". Ainsi commence la dictée que les enfants du CM1 et CM2 de l'école Bernard Pivot ont dû écrire ce lundi matin. La suite dans cette vidéo.
"Ses cliques et ses claques"
"L'histoire d'un écrivain qui va devenir vigneron" indique l'une des élèves. "Il y a des mots que je ne connais pas trop comme aïeule ou prendre ses cliques et ses claques". Dylan n'est pas très certain. Il pense avoir commis quelques fautes.
En lisant à haute voix le texte, l'institutrice insiste sur certains mots. "Il retrouva aussitôt allant et gaieté". Elle fait une pause, passe un œil sur l'une des copies et précise : "ce ne sont pas deux copains". Certains élèves ont mis une majuscule aux deux noms.
Habituellement, on prépare les dictées. Les notions sont vues tout au long de l'année. Mais pas pour celle-ci. C'est une dictée spontanée, il y a un effet de surprise. Les temps employés, de l'imparfait au passé simple et le vocabulaire en ont déstabilisé plus d'un.
Hélène Duzelet Fisch, institutrice
Écrire les mots
La dictée reste un grand classique de la formation des enfants. Une fois par semaine environ, une dictée est proposée, plus ou moins courte, et adaptée aux élèves. Pour le directeur de l'école, cela reste un incontournable pédagogique. "C'est important d'écrire. On retient l'orthographe en lisant, mais en écrivant les mots, on retient encore mieux leur orthographe" explique Sébastien Rizzot.
Une journée d'hommage
Mardi 14 février se dérouleront les obsèques de Bernard Pivot, dans la commune de Quincié-en-Beaujolais. L'occasion de rappeler aux enfants quel homme de lettres, il était.
Dans la salle de classe, ils ne sont pas nombreux à l'avoir connu. "L'école a été inaugurée il y a 11 ans, ils étaient encore au berceau à cette époque" dit, avec le sourire, l'institutrice.
Des documents seront remis aux élèves et une séquence d'enseignement est prévue afin de faire (re)découvrir Bernard Pivot.