Première réaction du Cardinal Barbarin : "je veux dire aux victimes que je ne pense qu'à elles"

A sa sortie de la salle d'audience, le cardinal Barbarin a réservé ses premiers mots aux victimes, affirmant qu'il "ne pense qu'à elles". La décision sur sa responsabilité pour ne pas avoir dénoncé un prêtre pédophile a été mise en délibéré, ce vendredi 29 novembre, par la Cour d'appel de Lyon.

"Je suis soulagé, je m'en remets à la décision de la justice. Et je veux dire aux victimes que je (ne) pense qu'à elles", a répondu le cardinal Barbarin à la question de la journaliste de France 3 Rhône Alpes à sa sortie de l'audience de la cour d'appel de Lyon, ce vendredi 29 novembre.
 

Première réaction du cardinal

La Cour d'appel de Lyon a mis en délibéré au 30 janvier sa décision après le deuxième procès du cardinal Barbarin, qui conteste sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé un prêtre pédophile. Voici la réponse du prélat à sa sortie de la salle d'audience, visiblement fatigué :


 

Condamné en première instance

Comme en première instance, l'accusation n'a pas requis de condamnation vendredi. Lors de son premier procès, le ministère public avait suggéré de relaxer le Primat des Gaules, plus haut dignitaire catholique du pays, mais le tribunal correctionnel l'avait condamné, le 7 mars, pour ne pas avoir dénoncé les agressions commises sur des scouts, avant 1991, par le père Bernard Preynat. Les juges l'avaient alors déclaré coupable par deux fois: en 2010, quand Preynat lui avait avoué ses agissements et qu'il n'avait rien dit, ce silence-là tombant sous le coup de la prescription dont le délai est de trois ans. Puis en 2014, quand une victime du prêtre, Alexandre Hezez, l'avait informé des agressions et que le cardinal n'avait pas prévenu la justice.
   

Définir sa responsabilité

Ce vendredi, la défense du prélat s'est attachée à souligner qu'"accuser un innocent, ce n'est pas défendre une cause", refusant de voir en Barbarin un symbole des fautes de l'Église. De son côté, François Devaux, cofondateur de l'association de victimes La Parole libérée, qui porte la procédure, s'est défendu d'être dans le "symbole". "Ce n'est pas l'homme qui est attaqué. Il y a des faits qui sont caractérisés et cela a déjà été souligné dans la condamnation en première instance sur la matérialité et l'intentionnalité des faits", a-t-il poursuivi, dénonçant un ministère public "pas à la hauteur".
 
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