Alors que l'OL Groupe est touché comme toutes les entreprises par l'arrêt de ses activités économiques, les perspectives sportives sont également menacées par la crise sanitaire. L'Olympique Lyonnais subit donc une double peine. 

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Crise sanitaire, crise sportive, crise économique. Les turbulences s'accumulent pour l'OL Groupe dans le contexte d'arrêt de toutes activités suite à la pandémie de Coronavirus, sur tous les terrains.
 

L'OL éjecté de la compétition européenne ?

Même si l'UEFA fait tout pour l'empêcher, l'arrêt définitif de la saison est une éventualité de plus en plus crédible. Dans ce cas, c'est l'option du classement actuel acté comme définitif qui pourrait l'emporter sur le scénario d'une saison blanche, purement et simplement annulée. L'Olympique Lyonnais, aujourd'hui 7e de Ligue 1, dirait alors adieu pour un an au moins aux compétitions européennes. Une première depuis 1995 pour le club. Son influent président Jean-Michel Aulas ne s'y trompe pas et a très rapidement milité pour l'idée d'une "saison blanche". "Il y a plus d'incertitudes aujourd'hui", (...) les chances de "terminer tous les matches (sont) plus faible(s)", a-t-il expliqué dernièrement. 
 

Chômage partiel et lourdes charges

Du point de vue économique, la société est par ailleurs à l'arrêt en attendant la fin du confinement et l'éventuelle reprise des matchs. 300 salariés, joueurs et joueuses compris, sont actuellement en chômage partiel au sein de l'entreprise. 150 salariés sont en télétravail, et une dizaine de salariés se rendent chaque jour au Parc OL. Même si l'état supporte largement l'effort pour les entreprises, il verse un montant limité à 4,5 fois le SMIC, soit environ 5 500 euros net par joueur, alors que les salaires des joueurs sont nettement plus élevés. Charge à l'OL Groupe d'assurer le financement du reste à payer. 
 

Son premier festival tombe à l'eau

Le modèle de développement du groupe, qui misait sur une diversification de ses activités au-delà du périmètre sportif, s'en trouve d'autant plus exposé. Les boutiques et le développement d'activités d'évènementiel autour de son stade Groupama Stadium par exemple, subissent le coup de frein général. Comme un triste symbole, l'OL groupe a annoncé mercredi l'annulation de son premier festival de musique, le Felyn Stadium Festival. Un premier évènement majeur qui venait couronner la stratégie du groupe visant à réduire sa dépendance économique au football. Celui-ci, qui devait se tenir les 19 et 20 juin, est reporté sine die à 2021.
 

Le cours de bourse dévisse

Cotée en bourse, la société a vu son cours dévisser de près de 30% en un mois et demi, depuis le début de la crise sanitaire en France, fin février. Auprès de nos confrères de Lyon capitale, le directeur général de l'OL, Thierry Sauvage, indique ne pas souhaiter communiquer sur les aspects économiques. Il explique : "si le championnat se termine au 30 juin ou mi-juillet, les conséquences seront peu importantes car nous aurons les droits télé qui seront enregistrés et les recettes qui en découleront quasiment normalement, sauf si certains matchs se jouent à huis clos. Si le championnat ne reprend pas, le scénario sera totalement différent."
 

Un don de 300 000 euros contre le virus

Le groupe n'en a pas moins les reins solides et peut se permettre de faire le dos rond. Preuve de sa confiance, il a les moyens de la solidarité : l'OL a annoncé, le 19 mars dernier, faire un don de 300 000 euros aux hôpitaux lyonnais pour apporter son soutien à la lutte contre la pandémie, par l’intermédiaire de sa Fondation. 100 000 euros ont été orientés vers des projets de recherche clinique lyonnaises, et 200 000 euros pour répondre aux besoins de matériel et équipements sanitaires. Un geste dans la tempête, en attendant le retour du ciel bleu.

 
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