En situation de « crise sécheresse », le département du Rhône applique plusieurs restrictions concernant l’usage de l’eau. Les particuliers n’ont notamment plus le droit de laver leur véhicule. Pourtant, certains continuent de se rendre dans des stations de lavage.
"Interdit de laver pour les particuliers". Des affiches disposées à différents emplacements de cette station de lavage, située à Pierre Bénite dans l’agglomération lyonnaise, informent de l’arrêté. Depuis le mercredi 10 août, la majeure partie du département du Rhône a basculé en niveau « crise » face à la sécheresse. De nombreuses restrictions d’eau sont depuis en vigueur pour économiser la ressource.
Parmi elles, l’interdiction de laver sa voiture pour les particuliers. Seuls les véhicules sanitaires comme les ambulances ou encore les véhicules techniques comme les bétonnières ont des dérogations. En cas de non-respect de cette interdiction, les particuliers s’exposent à une amende de 5e classe s’élevant à 1 500€ s’il s’agit du premier rappel à l’ordre.
Une restriction pas toujours respectée
En vigueur depuis près d’une semaine, cette restriction n’est pourtant pas connue de tous. C’est le cas de Clarisse, venue nettoyer son véhicule ce mardi matin. "Je n’en ai pas entendu parler mais je comprends l’arrêté avec tout ce qui se passe en ce moment", considère-t-elle, prête à arrêter de laver sa voiture pour les semaines à venir. "Ce n’est pas primordial, je n’y vois pas d’inconvénient."
Certains ne se voient pas arrêter le lavage de leur véhicule, comme Franck, dépanneur. "Avec les intempéries, le véhicule se salit vite. Pour arriver devant les clients, il faut qu’il soit propre." Pour autant, il confie avoir réduit son rythme de lavage. "Avant, je lavais plusieurs fois par semaine. Maintenant, une fois par semaine."
"C'est la galère"
Eric Marcoccia, propriétaire de cette station de lavage située à Pierre-Bénite, a décidé de garder son établissement ouvert pour les véhicules de services. Selon lui, les restrictions ont des conséquences néfastes sur sa clientèle. "C’est la galère", confie-t-il. Il ne se voit pas arrêter son activité, sans prise en charge de l’Etat. "Si l’Etat nous indemnise, moi je pars en vacances. Mais il faut le faire. C’est à lui de trouver la solution."
Pour l’instant il n’existe pas de dispositif en cas d’arrêt de l’activité. Seules les stations qui réutilisent l'eau en circuits fermés ne sont pas concernées par l’arrêté préfectoral.