Un ADN non encore identifié a été isolé sur le colis piégé qui a explosé vendredi 24 mai à Lyon, faisant 13 blessés légers. Par ailleurs l'explosif utilisé pourrait être du TATP en faible quantité, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.
Ce samedi matin, l'homme suspecté d'avoir fait exploser un colis piégé devant une croissanterie de la rue Victor Hugo restait introuvable. Les autorités mettent "tous les moyens en oeuvre" pour retrouver la trace de ce trentenaire dont les motivations demeurent inconnues à cette heure.
La police a lancé un appel à témoins en diffusant la photographie du suspect. "Tous les moyens sont actuellement mis en oeuvre pour parvenir rapidement à l'identification et à l'interpellation de l'auteur des faits", a annoncé samedi midi à Lyon lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, en charge de l'enquête. Grace à la vidéosurveillance de la ville, le parcours du fugitif pu être suivi à partir de 17h19. Le trentenaire était toujours recherché samedi après-midi.
Dans l'après-midi de samedi, on apprenait que de l'ADN avait été isolé sur le colis piégé qui a explosé. Mais selon des sources proches du dossier, cet ADN n'a pas été identifié. Rien n'indique donc qu'il s'agisse de celui du suspect filmé en train de déposer ce sac devant une boulangerie dans une rue commerçante de Lyon.
Par ailleurs, il y a de fortes suspicions pour que l'explosif utilisé soit du TATP en faible quantité, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier. Le TATP (tripéroxyde de triacétone) est un explosif artisanal très instable. Il a été utilisé dans les attentats jihadistes commis à Paris le 13 novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016.