D'un simple petit lumignon posé sur un rebord de fenêtre, la Fête des Lumières s'est transformée en une effervescence lumineuse qui dure quatre jours. L'évènement tire son origine de l'inauguration de la statue de la Vierge dorée à Fourvière au milieu du XIXe siècle. On vous raconte tout sur l'histoire de ce festival internationalement connu.
Les 7, 8, 9 et 10 décembre 2023, vous allez forcément passer à côté d’un bâtiment illuminé en vous promenant dans les rues de Lyon, au détour de la place des Terreaux, du parc de la Tête d’Or ou de la Basilique Saint-Jean.
C’est la Fête des Lumières, une tradition très ancienne dans la capitale des Gaules.
— Fête des Lumières (@FeteLumieres) December 11, 2022
À l’origine, une célébration religieuse
L’évènement tire son origine de l'inauguration de la statue de la Vierge dorée à Fourvière. Selon la légende, cette dernière aurait sauvé la ville de la Peste deux siècles plus tôt.
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Initialement prévue le 8 septembre 1852, la fête est finalement reportée en raison d’une crue de la Saône qui inonde l’atelier du sculpteur Fabisch, concepteur de l’œuvre. La nouvelle date choisie est le 8 décembre, jour de la fête de l’immaculée conception.
Mais en ce 8 décembre 1852, un ciel menaçant pointe une nouvelle fois le bout de son nez, au point que les autorités religieuses évoquent la possibilité d’annuler l’évènement. Par chance, les nuages se dissipent et l’évènement est maintenu. Pour remercier ce signe de Dieu, les Lyonnais décident alors de poser une petite bougie, un lumignon, sur le rebord de leurs fenêtres. La tradition était née.
Le Plan Lumière popularise la Fête des Lumières
Ce geste, les Lyonnais le répète chaque année à la même date depuis plus de 170 ans. Ainsi, la ville de Lyon brille de mille feux. Et d’une célébration religieuse, l’évènement s’est transformé en une immense fête populaire, avec des centaines de milliers de personnes qui déambulent dans les rues pour admirer les tableaux lumineux projetés sur les façades et monuments.
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Le tournant ? 1989 ! Michel Noir est alors maire de Lyon et, avec son adjoint à l'urbanisme, Henry Chabert, il lance le Plan Lumière. Leur but est de créer un paysage nocturne, en illuminant certains bâtiments de Lyon.
Conçu par le service d’éclairage public de Lyon, ce Plan – le premier de France - permet de mettre en lumière 300 bâtiments architecturaux du centre-ville. Il transforme la ville terne et sombre en belle-de-nuit. Le centre-ville renaît, avec comme symbole, la Place des Terreaux, en réfection entre 1992 et 1994.
Des millions de visiteurs chaque année
La Fête des Lumières XXL que nous connaissons aujourd’hui, sur 4 jours, est une création de Raymond Barre, nouveau maire de Lyon en 1999. Et avec le second Plan Lumière mis en place en 2004, qui ouvre les célébrations à d’autres quartiers de la ville, il n'est plus simplement question d’embellir les centres-villes, mais de créer des "ambiances lumineuses", propres à chaque espace.
L’évènement attire chaque année des millions de visiteurs, près de 2 millions, venus du monde entier. On estime qu’il rassemble en moyenne 500 000 personnes par jour.
La Fête des Lumières à Lyon s’est d’ailleurs exportée dans d’autres villes de France et à l’étranger. À Quito, en collaboration avec la ville de Lyon, les Equatoriens célèbrent la Fiesta de la Luz, tandis qu’à Lodz, ville jumelée avec Lyon, les Polonais admirent les bâtiments illuminés lors du Light Move Festival.
