L'association lyonnaise des Convois vers l'Espoir reprend la route de l'Ukraine vendredi 10 mars pour la 14e fois. Du matériel médical sera donné à plusieurs hôpitaux de la région de Kramatorsk. Et une ambulance toute équipée, très attendue par les bénévoles sur place fait également partie du convoi.
L'association lyonnaise, Des Convois Vers l'Espoir ,dont les membres se sont rencontrés via les réseaux sociaux au tout début de la guerre il y a un peu plus d'un an, dans un désir commun de venir en aide aux Ukrainiens, n'oublie pas l'Ukraine.
Un nouveau convoi partira de Lyon ce vendredi 10 mars à la tombée de la nuit. Cinq camions chargés de matériel médical d'urgence et une quinzaine de bénévoles prendront la route en direction de Zamosc à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine.
Les ambulances, nécessité vitale pour les Ukrainiens
Ce convoi emmène aussi une ambulance entièrement équipée. Une nécessité vitale pour la population. 2 500 ambulances ont été détruites depuis le début de la guerre. Comme l'explique l'association dans un communiqué : "un nombre invraisemblable qui montre plus que jamais la violence inouïe de cette guerre envers ceux qui en sont plus que jamais victimes : les civils."
L'ambulance permettra d'évacuer les blessés vers des hôpitaux moins ciblés par les bombardements au centre de l'Ukraine. C'est la 5e ambulance emmenée par l'association. Elle a été financée grâce à des dons et à la participation de plusieurs associations comme Pharmacie Humanitaire Internationale, Femmes qui Écrivent Avec les Loups et le Lion's Club.
Pour François Bompard, président de l'association, qui sera lui-même au volant de l'ambulance, pouvoir fournir un véhicule comme celui-ci est "un projet qui nous tient à cœur. Ce qui est difficile, c'est de pouvoir continuer à mobiliser. Il y a un an, c'était plus facile de lever des fonds. Ça l'est moins. Heureusement, on a la chance d'avoir des partenaires associatifs qui ont assuré la majorité de la somme."
Frappes massives de missiles russes
Le convoi atteindra Zanosc en Pologne samedi alors qu'un grand nombre de frappes de missiles a été enregistré ce jeudi 9 mars au matin, notamment sur les villes de Kharkiv et les régions de Kiev, Odessa et Lliv.
Une situation qui ne remet pas en cause le départ. "Je dirais même que c'est le contraire", commente François Bompard. "A Lliv, (la ville ukrainienne la plus proche de Zanosc), les frappes sont assez fréquentes malheureusement."
Comme souvent, les bénévoles feront l'aller-retour : départ vendredi soir de Beynost et retour à Lyon dimanche. "Nous avons tous des métiers. Moi, je dois être devant mes élèves lundi matin", conclut le président de l'association.