Alors que les flux de réfugiés en transit sur Lyon s'intensifient, les autorités locales s'organisent. Elles doivent parfois faire face à des convois de civils partis chercher des Ukrainiens, comme hier soir. 300 personnes ont été hébergées pour la nuit dans un gymnase de l'agglomération.
24 vans. 1 minibus. Et deux grand bus. C'est un convoi exceptionnel qui est arrivé à Lyon dans la nuit de samedi 12 mars et dimanche 13 mars, entre 21h30 et 23h30. Un convoi organisé par des citoyens portugais. Ils se sont organisés et sont partis chercher des réfugiés ukrainiens pour les ramener à Lisbonne. Cette nuit là, ils avaient besoin de faire une halte.
Organiser l'accueil d'urgence
300 personnes en transit, nécessitant donc un lit et un repas. Lorsque les autorités locales sont prévenues, en milieu de journée, il faut tout organiser dans l'urgence.
La Ville de Lyon met exceptionnellement à disposition la halle des Sports de Vivier Merle pour la nuit, la Croix Rouge mobilise une cinquantaine de bénévoles, l'Armée du Salut prévoit les repas. Une coordination qui permet à ces réfugiés d'être accueillis dans des conditions convenables.
"Cela a été un voyage difficile pour tout le monde, pour les conducteurs, qui ont fait plus de 8000 km de voyage, et bien sûr, pour les réfugiés, qui ont besoin d'une place où dormir. Cela fait deux semaines qu'ils vivent la guerre, ils sont arrivés dans des conditions que l'on ne peut pas décrire, et cette solidarité que nous avons eu, partout, en Allemagne, et ici, c'est incroyable",
raconte l'organisateur du convoi, João Lage.
Un dispositif pour faire face aux flux en transit
Des convois imprévus, des flux en transit qui sont de plus en plus conséquents. A la gare de la Part-Dieu aussi, par exemple, il faut pouvoir accueillir et orienter tous les réfugiés qui débarquent quotidiennement. "La coordination par les Etats va à terme prendre le pas sur ces flux un peu plus spontanés, mais on va continuer à en connaître pendant un moment, donc il faut que l'on soit prêts et que l'on puisse travailler, comme on l'a fait ce soir, en bonne intelligence, avec nos associations et toutes les collectivités", explique Jean-Daniel Montet-Jourdan, le directeur de cabinet du Préfet de région.