JEUX PARALYMPIQUES. Rosa Murcia-Gangloff, Joachim Berland, Axel Bourlon. Quels sont les espoirs de médaille dans le Rhône et ses alentours ?

Ils vont défendre les couleurs du Rhône, de l'Ain, de la Drôme, de l'Ardèche et de la Loire devant le monde entier. 23 athlètes tenteront de décrocher une ou plusieurs médailles aux Jeux Paralympiques de Paris qui débutent ce jeudi 29 août. Mais qui sont-ils ?

Ils vont défendre fièrement les couleurs du drapeau français lors de ces Jeux paralympiques, mais aussi celles de leur territoire. 23 athlètes du Rhône, de l’Ain, de la Drome, de l’Ardèche et de la Loire s’apprêtent à faire leur entrée en lice ce jeudi 29 août dans l’objectif de décrocher des médailles.  

Goalball, para-athlétisme, para-cyclisme, volley assis, athlète porteur de handicap, guide, découvrez les athlètes qui s’entraînent à côté de chez vous.  

Goalball  

Sport qui n'a pas d'équivalence olympique, le goalball débutera le jeudi 29 août à l’Arena Paris Sud, Porte de Versailles. Cette discipline est réservée aux déficients visuels qui, en équipe de six joueurs, s’affrontent pour mettre le plus de balles possible au fond du filet adverse. Une partie dure 24 minutes, soit deux mi-temps de 12 minutes chacune, dans le silence le plus complet afin que les joueurs puissent entendre la balle équipée d’une clochette à l’intérieur.  

Si aucune équipe ne s’était qualifiée lors des Jeux de Londres en 2012 [le goalball n’ayant pas été au programme des jeux à Rio et à Tokyo], les deux collectifs, féminins comme masculins, ont réussi la prouesse d’obtenir leur ticket pour Paris 2024. 

Et au sein de cette sélection, on retrouve des athlètes lyonnais, à l’instar de Kada Boualia, Haris Neimarljia, Elias Ouni mais aussi chez les femmes, Adélia Ajami, Melda Alhan, Jahmali Berquier et Loîse Rondepierre.  

Rendez-vous du 29 août au 5 septembre à l'Arena Paris Sud. 

Para-athlétisme  

Elle est l’épreuve reine des Jeux paralympique : le para-athlétisme. La discipline comporte une grande variété d’épreuves, de courses sur piste (hormis les courses d’obstacles et les épreuves de marches), de sauts (hormis le saut à la perche) de lancers (hormis le lancer de marteau) et bien évidemment l’épreuve reine du marathon (depuis 1984), sur la route.  

Tous les types de handicap y sont représentés. Aux Jeux olympiques, on retrouve deux finales du 100m, aux Jeux paralympiques, il y en a 30.  

Là encore, la sélection française comporte un certain nombre d’athlètes du territoire. Delya Boulaghlem par exemple. L’Iséroise qui s’entraîne au club de Lyon Athlétisme concourra au sprint et au saut en longueur dans la catégorie T11, soit les déficients visuels. La vice-championne d’Europe du 200 m s’apprête à participer à ses premiers Jeux, tout comme sa camarade drômoise Lola Desfeuillet qui prendra part au concours du saut en longueur dans la catégorie T38 (destinée aux athlètes dont le mouvement et la coordination du bas du tronc et des jambes sont faiblement limités, et d'un côté du corps ou de tout le corps).  

On retrouvera également Angélina Lanza, athlète togolaise qui s’entraîne depuis 2014 au pôle France Jeune de Lyon. La détentrice du record de France sur 60, 100, 200 et 400m ainsi que sur le saut en longueur a déjà participé aux Jeux paralympiques de Rio et de Tokyo. Elle sera de retour à Paris sur les disciplines du sprint et du saut en longueur, dans la catégorie T47 (handicaps des membres supérieurs). 

Elle s’entraîne à Bézier, mais est originaire de Lyon ou elle a réalisé une grande partie de sa carrière sportive, avec une particularité : elle a débuté en tant que valide. Rosario Murcia-Gangloff est une coureuse de fond qui a participé au marathon des Jeux olympiques de Barcelone en 1992. Deux ans plus, à la suite d'une déshydratation massive lors des championnats d’Europe, l’athlète perd progressivement la vue. Elle sera alignée sur la ligne de départ du marathon des Jeux paralympiques, aux côtés de son mari et guide Gilles Gangloff. Rendez-vous le 8 septembre. 

Joachim Berland lui n’est pas porteur de handicap, mais sera bel et bien athlète aux Jeux paralympiques. Le licencié au Club Sportif Association Valentin Haüy dans le Rhône, n’est autre que le guide de Trésor Gautier Makunda, multimédaillé aux Jeux de Pékin, Londres et Tokyo sur le 400m dans la catégorie T11 (déficience visuelle).  

Rendez-vous du 30 août au 7 septembre au Stade de France. 

Para-triathlon

Annouck Curzillat est malvoyante à la suite d’une rétinite pigmentaire. Para-triathlète depuis près de 10 ans, elle obtient en 2021 le titre de championne d’Europe à Valence avant de remporter le bronze aux Jeux Paralympiques de Tokyo.  

Avec ce joli doublé, la licenciée au CRV Lyon Triathlon, devient une figure marquante de sa catégorie. En 2023, elle monte sur le podium de la World Triathlon Para Cup de Paris, une médaille d’argent autour du cou. À Paris 2024, elle sera accompagnée de sa guide Julie Morano.  

Rendez-vous les 1er et 2 septembre au Pont Alexandre III. 

Para développé couché

Il a déjà eu l’argent à Tokyo, maintenant, il lui faut l’or. Le Roannais Axel Bourlon revient à Paris pour exécuter une nouvelle performance en haltérophilie, plus précisément en développée couché.  

Atteint d’achondroplasie (une forme de nanisme), Axel et ses 1m40 pour 54 kilos est capable de soulever 173 kilos, établissant ainsi le record de France.  

À Tokyo, il avait soulevé 165 kilos et obtenu la médaille d’argent, derrière le Kazakh David Degtyarev.  

Rendez-vous du 4 au 8 septembre à l'Arena Porte de la Chapelle. 

À lire aussi. VIDÉO. Paris 2024. Le programme musclé d'Axel Bourlon pour décrocher l'or paralympique en haltérophilie

Para-judo

Monter sur le podium. Ce sera l’objectif de Nathan Petit lors de ces Jeux paralympiques. Le licencié au Dojo Romanais dans la Drôme espère briller sur les tatamis du Grand Palais Ephémère. 

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En 2018, lors des Championnats du Monde IBSA au Portugal, l'athlète malvoyant avait décroché sa première médaille mondiale : le bronze. Trois ans plus tard, il participait à ses premiers Jeux Paralympiques à Tokyo et terminait à la 5e place.

Rendez-vous le 6 septembre pour le voir essayer de décrocher l’or paralympique.  

Para tennis de table  

Maxime Thomas espère bien tenir la France en haleine comme l’ont fait les frères Lebrun. Le pongiste de 50 ans, en fauteuil roulant depuis l'âge de 15 ans, participe à ces cinquièmes Jeux paralympiques, quatre médailles de bronze en poche.  

Il compte bien revenir à son club de Saint-Foy-lès-Lyon et loi avec un autre métal autour du cou !

Rendez-vous du 29 août au 7 septembre à l'Arena Paris Sud.  

Para-cyclisme  

Il sera en tamden sur les routes de la capitale. Alexandre Lloveras, déficient visuel, tentera une nouvelle fois de faire rêver le public, dans son pays cette fois-ci. Aux derniers Jeux à Tokyo, le licencié du Tandem Club Rhodanien à Lyon avait remporté l’or paralympique sur le contre-la-montre, ainsi que le bronze en poursuite individuelle et en course sur route.  

Il sera rejoint par Loïc Vergnaud qui concourra dans la catégorie h5 (handbike amputé tibial). Le Roannais victime d’un accident du travail, d’abord footballeur en béquille avant de revenir à son amour du vélo, a remporté trois médailles d’argent aux Jeux paralympiques de Tokyo.  

On retrouvera également Anais Vincent, en handbike tout comme Loïc. Elle fera ses premiers pas dans les Jeux paralympiques.

Rendez-vous du 4 au 7 septembre à Clichy-sous-Bois.  

Volley assis  

C’est comme du volley, sauf qu’au lieu d’être debout, les jours sont assis. Ils ont l’obligation d’effectuer tous leurs mouvements en ayant un point de contact avec le sol entre les fesses et le haut du corps. Sur un terrain plus petit, avec un filet plus bas, les six athlètes doivent s’échanger le ballon en suivant les mêmes règles que le volley classique.  

À Paris 2024, les équipes féminines et masculines seront présentes. Et parmi les deux sélections, on retrouve des athlètes lyonnais. Il y aura par exemple Julie Ligner qui vivra à l'âge de 41 ans ses premiers Jeux.  

Thomas Laronce, ancien militaire, sera également présent, ainsi que Jean-Christophe Rambeau.

Rendez-vous du 29 août au 7 septembre à l'Arena Paris Nord. 

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