En France, 1 femme sur 10 souffre d'endométriose. Diagnostiquer cette maladie peut prendre plus de 7 ans. Pour stopper l'errance médicale et traiter la maladie de manière plus efficace, la société rhodanienne Ziwig a lancé un test salivaire. Explications.
Endotest, c'est le nom du dispositif mis au point par une société lyonnaise pour déterminer si une femme est atteinte d'endométriose.
Moins invasif que les examens préconisés jusqu'à présent (cœlioscopie, IRM, échographie pelvienne), ce test est salivaire.
Il a été validé par 6 centres français spécialisés dans l'endométriose.
Réduire l'errance médicale
Longtemps ignorée, l'endométriose est une maladie qui atteint les parois utérines provoquant des douleurs chroniques notamment au moment des règles.
La maladie reste difficile à diagnostiquer, c'est pourquoi, les femmes qui en souffrent multiplient les examens et les traitements anti douleurs.
Mieux diagnostiquée mais surtout plus tôt, ces femmes ne seraient plus réduites à aller d'un spécialiste à l'autre dans l'espoir de recevoir la bonne réponse médicale et d'en certains cas de devenir infertiles.
L'Endotest permet de réduire à quelques jours seulement le diagnostic.
Un prélèvement salivaire
Le diagnostic est établi grâce à un séquençage ADN. L'Endotest est proposé à la patiente via un kit dans une boite en carton toute simple.
A l'image de ce que l'on a pu voir pour les tests Covid, il est demandé à la patiente de déposer sa salive dans un tube de plastique puis d'envoyer son matériel au laboratoire.
Le laboratoire va analyser la salive et repérer les marqueurs associés à l'endométriose.
Une meilleure prise en charge nécessaire
Dans 30% des cas, l'endométriose peut stagner, régresser, être opérée, mais comme cette maladie est complexe, elle peut aussi prendre des formes très variées selon les femmes, d'où la multidisciplinarité des examens.
L'endométriose n'est toujours pas reconnue comme maladie longue durée. Cette reconnaissance permettrait une meilleure prise en charge des dépenses liées à cette maladie.
Bien que testé avec succès sur 200 femmes, l'endotest n'est pas encore disponible à la vente, car ses inventeurs espèrent obtenir son remboursement par la Sécurité sociale. Pour que cette prise en charge soit accordée, la Haute Autorité de Santé doit donner son agrément.