La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon remet le couvert

Dans le grand cloître du Grand Hôtel-Dieu, la Cité Internationale de la Gastronomie rouvre ses portes à Lyon après plus de deux années de fermeture. Une institution qui renaît de ses cendres. A la clef un nouveau projet pour cette institution dont la première version n'avait pas rencontré son public.

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"Ce n'est pas une réouverture, c'est une deuxième ouverture", explique Régis Marcon, chef triplement étoilé de Haute-Loire et promoteur de la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon. Il était présent, ce jeudi matin, avec Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, pour une présentation à la presse de cette Cité de la Gastronomie de Lyon, saison 2. 

La première version de cette institution avait ouvert ses portes pour première fois le 19 octobre 2019 au sein de l’ancien hôpital du Grand Hôtel-Dieu. Loin d'avoir trouvé son public, la Cité avait fermé ses portes en juillet 2020, après seulement neuf mois d’ouverture. Un loupé pour ce premier projet porté par les Espagnols de MagmaCultura. Une nouvelle page s'ouvre aujourd'hui, un peu plus de deux ans après la fermeture de la première version de cette institution.

Un objectif  : éviter de reproduire les erreurs du passé. 

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Retour sur le fiasco de la première Cité de la Gastronomie à Lyon ©France tv

"Comité Rabelais", un comité d'experts

Comment expliquer le fiasco de la première version de la Cité de la Gastronomie ? Le prix d'entrée, à 12 euros, de la première version de la Cité y est peut-être pour quelque chose. Il a été sensiblement revu à la baisse. Pour Régis Marcon, le Covid a été la première cause de cet échec. Le chef auvergnat, membre de la première équipe, a été très présent au cours de cette seconde réflexion. 

La Métropole de Lyon s'est engagée dans le projet en mettant la main à la poche aussi. "C'est un engagement financier : 1 million d'euros par an. C'est important de faire vivre ce type de lieu et ça ne peut pas vivre de façon qualitative sans participation financière et sans argent public", selon Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon qui parle d'un "travail collectif".

Pour porter ce nouveau projet, un comité composé de chefs, de spécialistes de l’alimentation, de l’artisanat des métiers de bouche, de l’agriculture et d’élus, s'est constitué. En référence à l'histoire du Grand Hôtel-Dieu, il a été baptisé "Comité Rabelais". 

Ce temple de la gastronomie et de l'art culinaire situé au coeur de la Presqu'île de Lyon, se veut comme "un espace hybride" avec plusieurs lieux dédiés à des expositions, à l'éducation du goût des enfants, ainsi qu'au rassemblement des professionnels de la filière gastronomie, de la restauration, de l'agriculture, de l'alimentation et de la santé. 

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La Cité de la Gastronomie remet le couvert à Lyon. Acte 2. Un nouveau projet. ©France tv

Le nouveau projet se veut aussi plus axé sur les démonstrations et les cours. Mais pour commencer, trois expositions viennent marquer ce nouveau départ.

"Mettre en valeur les métiers de la salle"

"Bonnes Tables, Belles Tables" qui décrypte les codes de l’art du dressage et des métiers du service. Le chef triplement étoilé de Haute-Loire, Régis Marcon est l'un des promoteurs de la Cité Internationale de la Gastronomie. Il a notamment participé à la conception de cette  exposition qui veut mettre en valeur "les métiers de la salle et tous les artisans qui travaillent sur les objets de l'art de la table".

L'exposition met en avant "les gestes des métiers de la salle", méconnus du grand public. "On ne les connaît pas assez, mais souvent les métiers de la salle sont apparentés à porteurs d'assiettes. Non ! Ce sont des hommes et des femmes qui font vibrer les clients qui vont dans les restaurants", ajoute Régis Marcon. Cerise sur le gâteau, en fin de parcours, les visiteurs sont invités à dresser la table ! 

L'exposition "Banquet" propose une immersion de la cuisine à la table. Elle s’installe à Lyon pour une année et offre au visiteur un parcours immersif mêlant sciences et gastronomie. L'exposition "SEB Discovery" retrace l’histoire de ce fleuron mondial du petit équipement domestique. Un aperçu de l'histoire de la marque de 1857 à nos jours.

Les 21 et 22 octobre, le public est invité à venir découvrir gratuitement ces trois expositions. 3000 personnes se sont déjà inscrites. 

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