Ils se sont rencontrés le 11 septembre à Paris: Laurent Wauquiez se dit très en colère contre Elizabeth Borne, la ministre des Transports, qui a détaillé le plan du gouvernement sur les grandes infrastructures de transport. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes se dit "abasourdi".
C'était une promesse de la campagne d'Emmanuel Macron: une loi de programmation, pour organiser la politique nationale des transports et des grandes infrastructures pendant 5 ans.
La ministre des Transports Élisabeth Borne a présenté au COI (Conseil d’Orientation des Infrastructures) le 11 septembre, sa programmation des investissements, mais elle risque bien d'être fraîchement accueillie.
Pour Laurent Wauquiez, "ce sont des enjeux colossaux pour notre région, surtout sur le rail. L'avenir du territoire est en jeu, on risque de perdre des emplois."
Il veut aujourd'hui mobiliser le milieu économique, mais aussi politique, tous bords confondus, pour demander plus d'efforts au gouvernement pour les transports régionaux et les grandes infrastructures.
La ligne Clermont-Paris
Selon Laurent Wauquiez, la ministre aurait promis une ligne budgétaire de 750 millions d'euros pour améliorer cette desserte, mais rien pour la diminution du temps de transport.Le trajet Saint-Etienne / Lyon
"Les temps de trajet sont apocalyptiques!" selon le président de la région. "Sur l'A47, les temps de trajet ont augmenté de 30 à 40%. La Ministre ne propose rien, c'est consternant! Cela coûte 20.000 emplois par an".Une autoroute ferroviaire alpine
La Région a proposé de prendre à sa charge, la construction d'une plate-forme pour poser les camions qui partent de Lyon, sur des rails vers les Alpes. Mais il faut pour cela lancer un appel à projet. Après cette rencontre, Laurent Wauquiez annonce: "rien n'a été fait depuis 2 ans!"
Le reportage de Sophie Valsecchi et Auberie Perreaut : Intervenants : 1) Laurent Wauquiez , président de la Région Auvergne -Rhône-Alpes 2) Anne -Marie Ghemard - Présidente de la FNAUT Auvergne-Rhône-Alpes
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvegne-Rhône-Alpes, au micro de Sophie Valsecchi:
La Loi d'Orientation des Mobilités
Le ministère promet une enveloppe globale de 13,4 milliards d'euros. La présentation complète est attendue dans le courant du mois d'octobre.
La Loi d'Orientation des Mobilités veut:
- améliorer la qualité de service des réseaux existants, en assurer la pérennité et les moderniser
- développer la performance des transports en ville et lutter contre la congestion routière et la pollution
- réduire les inégalités territoriales en assurant de meilleurs accès pour les villes moyennes et les territoires ruraux
- se doter d'infrastructures et de services de fret performants au bénéfice de l'économie française et transporter les marchandises sur le mode le plus pertinent
Pour 2019, et avant le vote de la LOM, il devrait être proposé au Parlement de voter une rallonge au budget de l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) à hauteur de 300 millions d’euros.