Le Gang d'Intervention des Ecureuils en Colère, un groupuscule d'activistes écologistes revendique l'incendie d'un engin de chantier dans la nuit du 27 au 28 octobre 2024 à Villeurbanne, sur un chantier de prolongement du tramway. L'engin appartiendrait à l'entreprise NGE, qui intervient également sur plusieurs chantiers d'envergure en France.
Nul ne sait à quoi peut bien ressembler un écureuil en colère... Mais le Gang d'Intervention des Ecureuils en Colère, dont l'acronyme (GIEC) fait évidemment référence au Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat, semble convaincu que le rongeur furax n'est pas adepte de la contestation non-violente.
Les Ecureuils de la ZAD de l'A69
Pourquoi les Ecureuils ? Parce que c'est ainsi qu'ont été baptisés les militants installés dans les arbres de la ZAD, la zone à défendre, du chantier de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Une autoroute très contestée, en particulier par les écologistes radicaux, qui avaient installé une ZAD sur le chantier, complètement démantelée le 7 octobre dernier.
Des écureuils qui ont apparemment fait des petits. Depuis quelques mois, en plusieurs points de l'hexagone, des groupes locaux d'activistes "verts" sont apparus. Le Giec Lyon a ainsi revendiqué mardi 29 octobre l'incendie d'un engin de chantier, dans la nuit du 28 au 29, rue Poizat à Villeurbanne sur le chantier du prolongement de la ligne de tramway T6.
Une importante entreprise de construction dans le viseur des écologistes radicaux
Dans un communiqué, le Gang d'Intervention des Ecureuils en Colère qualifie la destruction de l'engin "d'action de désarmement et vise l'entreprise NGE, multinationale de la construction, pour sa réalisation de multiples projets" que le groupuscule juge "écocidaires et inutiles".
L'entreprise NGE intervient sur de très gros chantiers en France : la liaison ferroviaire Lyon-Turin (Italie), la future ligne à grande vitesse reliant Bordeaux à Toulouse et Dax et l'autoroute A69 Toulouse-Castres.
NGE intervient également à Villeurbanne sur le chantier d'extension du tramway T6 pour le compte du Sytral, l'organisme organisateur des mobilités des territoires lyonnais. Pour l'instant, ni l'entreprise NGE ni la Métropole de Lyon n'ont réagi à cet acte de vandalisme. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours.