Une famille du quartier Laënnec (Lyon) a dû quitter son logement après que la plafond de la cuisine se soit totalement effondré. Elle exige d'être correctement relogée.
Samedi dernier, le 21 décembre, il est 7 heures du matin lorsque tout un plafond de cuisine s’écroule et tombe au sol au premier étage d'une immeuble des années 50. Des briques de près de 10 kg jonchent le sol, tout ce qui constituait le plafond est à bas. Heureusement, personne n’était dessous. Ni la maman, Sarah, ni sa fillette de 5 ans, qui dormait encore dans sa chambre. Les artisans qui interviendront dans la foulée retireront 11 sacs de gravas. L’appartement est situé rue Laennec, dans le 8 e arrondissement de Lyon. Depuis, la mère et sa fille sont temporairement relogées par le bailleur social Grand Lyon Habitat au Centre international de séjours, dans le quartier des Etats-Unis. L'agence de proximité Jean Mermoz, qui gère ce secteur, est en cours de recherche d'un logement qui réponde aux besoins de la locataire, fait savoir le bailleur social.
Problème subsidiaire : Sarah, demandeur d’emploi, est sortie d’hospitalisation après une importante opération chirurgicale il y a deux semaines. Le relogement dans une chambre sans possibilité de faire la cuisine contraint mère et fille à consommer à l'extérieur. Les frais de repas ne lui sont pas remboursés. Ce vendredi matin, le conciliateur de justice a estimé que la mère de famille est fondée à demander une indemnisation pour les surcoûts de restauration et son ameublement. Une expertise devrait avoir lieu dans les semaines qui viennent. Grand Lyon Habitat précise qu'un hébergement avec cuisine avait été proposé à la famille, mais dans le 3e arrondissemen. Finalement, "la famille a préféré la solution la plus proche de chez elle."
Cela fait plusieurs mois que les habitants de ces trois immeubles dénoncent des "problèmes inhérents au manque d’entretien des logements et des parties communes". Selon eux, l’effondrement serait dû « aux nombreuses fuites d’eau qui touchent une bonne partie des logements ainsi qu’aux dégradations non prises en charge » par l’organisme HLM.
Les locataires ont lancé une pétition, mais rien, selon eux, n’a été fait pour résorber les dysfonctionnements. Les problèmes de chauffage collectif sont récurrents. Impossible d’avoir de températures acceptables dans les appartements, selon les habitants. Les fissures et les trous situés dans les cloisons y compris entre logements ne donnent lieu à aucune intervention diligentée par le bailleur, déplorent les locataires, très remontés.
GrandLyon Habitat affirme avoir mandaté en urgence un bureau d'études structures pour établir un diagnostique sur les logements de cette allée. "Nous prendrons alors les mesures nécessaires en conséquence", indique le service communincation. Grand Lyon Habitat reconnaît avoir eu à " déplorer 3 sinistres de ce type durant ces dernières années sur cette résidence, qui n'ont heureusement occasionnés que des dégâts matériels."