"Lyon en colère" qui regroupe plusieurs collectifs d'habitants lance un appel auprès des Lyonnais pour participer à une action collective en justice contre l'Etat. Ils estiment les moyens insuffisants pour lutter contre les nuisances et rodéos qui pullulent dans l'agglomération.
 

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De Gerland à la Presqu’île, de la Guillotière, aux pentes de la Croix-rousse, jusqu’au Tonkin, les collectifs de riverains s’organisent pour espérer retrouver la quiétude de leur quartier.
Rodéos, agressions, incivilités et nuisances exaspèrent ces habitants.
Regroupés au sein de « Lyon en Colère », environ 300 à 400 d’entre eux, envisagent d’engager un contentieux contre l’Etat auprès du Tribunal administratif de Lyon. Ils accusent l’Etat de ne pas mettre les moyens nécessaires pour endiguer le phénomène.

A Lyon et Villeurbanne, il règne désormais une tension considérable

Lyon en colère


Pour donner du poids à leur procédure, le collectif lance un appel aux habitants de Lyon et Villeurbanne pour rejoindre l’action collective.
Dans un communiqué ils estiment que : « Les habitants de Lyon et Villeurbanne font face à une multiplication des agressions et des nuisances sonores devenues récurrentes depuis 18 mois, à des niveaux qui dépassent le seuil normal même pour un centre-ville, transformant ainsi les nuits en
enfer. Les rodéos et nuisances constantes créent une ambiance traumatisante dans les quartiers de Lyon et Villeurbanne. Il y règne désormais une tension considérable. »

 

Faire du problème des nuisances, une priorité

Maître Edouard Raffin


Pour l’avocat du collectif « Lyon en colère », Maître Edouard Raffin, « il ne s’agit pas d’une démarche pour obtenir de l’argent. On veut une stratégie pour obliger les autorités à faire du problème des nuisances, une priorité. » Pour l’heure, un dialogue est établi entre les services de la préfecture et les habitants. Mais ils entendent maintenir la pression en brandissant l’action en  justice. « Dans les réunions, les représentants de l’Etat disent qu’ils vont agir mais ce n’est que du langage. En les attaquant, on les oblige à faire le bilan de leurs actions. »
Le collectif réclame notamment un renfort des effectifs de police « A effectifs et budgets constants, ça ne peut pas nous satisfaire. » explique l'avocat.

L'action collective pour apporter du poids et faire baisser les coûts


L'action collective permet de faire baisser le coût d'une procédure en permettant aux plaigants de se regrouper et d'être repésentés par les mêmes avocats. Le montant des honoraires s'élève à 60 euros par foyer.

La Ville de Lyon assignée en justice



 En septembre 2019, le collectif précurseur, « Presqu’île en colère » avait assigné la Ville de Lyon en justice pour ces mêmes motifs.  La procédure suit son cours.
D’autres villes ont récemment été condamnées pour ces manquements : après Paris, il y a deux ans, Marseille a été condamnée en août dernier par le Tribunal administratif pour n’avoir pas pris de mesures suffisantes contre les rodéos, incivilités et nuisances.




 
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