Expulsées d'un squat en début de semaine, des familles roumaines et moldaves, dorment sur la Place Sathonay, au centre de Lyon et au pied de la mairie du 1er arrondissement. Elles sont sans solution d'hébergement.
A la suite d'un arrêté de péril pris par la Métropole de Lyon, près de 80 personnes ont été évacuées mardi 21 août dernier, d'un immeuble occupé. Les plus vulnérables ont été mises à l'abri, mais une trentaine de personnes - des familles roms originaires de Roumanie et de Moldavie - restent à la rue avec des enfants. Le collectif "Ouvrons les yeux" a installé ces familles sur la place Sathonay, au pied de la mairie du 1er arrondissement. Ces familles ont été évacuées à deux reprises durant l'été. Le collectif demande une solution de relogement de toute urgence pour cette trentaine de personnes.
"On est face à une situation d'urgence humanitaire et bientôt sanitaire," résume Léa, un membre du Collectif Ouvrons les yeux. "La mairie du 1er arrondissement et la Métropole se renvoient la balle," selon la jeune femme.
Des enfants en bas âge, des femmes enceintes et de grosses chaleurs qui persistent... la Maire du 1er arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert déplore la situation. L'élue lyonnaise renvoie effectivement sur la Métropole et la Préfecture, qui ont organisé l'expulsion du squat précédent pour des questions de salubrité.
"En même temps que l'expulsion avait lieu, il fallait travailler à l'hébergement de ces familles et ne pas les laisser à la rue," selon Nathalie Perrin-Gilbert.
Aux abord de la place, depuis l'installation de ces familles, peu de réprobation et surtout des gestes de solidarité de la part des riverains malgré le barrage de la langue. Nombre de ces personnes sont en fin de procédure, selon la préfecture. Les relogements seront étudiés au cas par cas.