A deux jours du début de la Fête des Lumières à Lyon, le mouvement de grève nationale qui débute jeudi 5 décembre fait peser plusieurs inconnues sur la fréquentation et le déroulement des festivités.  

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Contre vents et marées, la Fête des Lumières aura bien lieu, à partir de ce jeudi 5 décembre à Lyon. Mais après 4 années déjà perturbées par les risques terroristes et les mouvements sociaux, l'édition 2019 sera de nouveau impactée par les appels à la grève liés au projet de réforme des retraites. 

 

Grève des transports en commun 

Le nombre de grévistes à la SNCF à partir de jeudi est attendu ce mardi soir. Mais l'entreprise a déjà prévenu s'attendre à une grève massive et annonçait, dès la semaine dernière, annuler 150 000 réservations au niveau national, justement pour la période du 5 au 8 décembre. Ces annulations préventives ont un impact sur la fréquentation attendue, bien que d'autres moyens de locomotion, comme les cars et le co-voiturage, se présentent en alternative. L'entreprise Blablacar (et Blablabus) a indiqué s'attendre à un doublement de la demande sur les trajets longue distance. Les compagnies aériennes seront également perturbées, des préavis de grève ayant été déposés. Enfin, sur la métropole de Lyon, les Transports en Commun Lyonnais (TCL) doivent annoncer ce mardi l'ampleur de la mobilisation à prévoir. 

 

Hôtels et Airbnb impactés

Les hôteliers évoquent près de 10% d’annulations sur les réservations pour la Fête des lumières enregistrées la semaine dernière. "J'ai le cas d'un hôtel qui a vu 50 réservations annulées d'un coup, sur 120 chambres au total", rapporte Laurent Duc, président de l'UMIH, principal syndicat de l'hôtellerie. Surtout, les hôtels lyonnais n'enregistrent plus de nouvelles réservations ces derniers jours, alors qu'habituellement, les dernières nuitées s'arrachent jusqu'aux derniers jours avant la fête. Pour les hôtels, les pertes économiques sont néanmoins à relativiser, car bon nombre de réservations ne sont que partiellement, voire pas du tout remboursées. 

Sur les sites de locations entre particuliers, nombre d'offres semblent disponibles à 48 heures du début de la fête, alors que les semaines précédentes, celles-ci étaient rares. Autre indicateur d'un impact sur ce marché, les prix moyens de la plupart des offres sont orientés à la baisse, signe que la demande s'est tarie. "Le 7 décembre correspond habituellement au plus grand pic d'arrivées voyageurs à Lyon sur l'année", explique Airbnb, mais sans fournir d'informations sur les annulations enregistrées pour l'édition 2019.

 

L'office de tourisme relativise

L'office de Tourisme n'était pas disponible pour répondre à nos questions ce mardi. Selon le maire de Lyon, Gérard Collomb, l'office n'a pas signalé d'impact significatif à ce stade sur la fréquentation : "pour le moment nous n'avons pas ces informations (sur une baisse de la fréquentation ndlr), on espère conserver un nombre de visiteurs semblable à l'an dernier", expliquait-il. L'an dernier était en l'occurence loin d'être le meilleur cru, alors que les manifestations de "gilets jaunes" battaient leur plein. La Fête des Lumières revendiquait un chiffre proche des 3 millions de visiteurs en 2014. Cette année, comme en 2017 et 2018, la barre des 2 millions ne devrait pas être franchie. 

 

Une menace sur les illuminations ?

Outre l'impact sur la fréquentation, les mouvements sociaux font peser le risque de débordements, qui pourraient menacer l'intégrité des œuvres. L'an dernier, des casseurs en marge d'une manifestation de "gilets jaunes" avaient failli compromettre la soirée du 8 décembre. Pour éviter cette menace, les autorités indiquent discuter avec les organisateurs des manifestations de jeudi et samedi. Les rassemblements contestataires seront interdits sur la presqu'ile pendant cette période.
Cette année par ailleurs, le risque terroriste reste extrêmement présent, alors que Londres était visé par un acte de cette nature le week end dernier. Pour faire face à la menace, cette année encore, la fête sera circonscrite à un périmètre limité à la presqu'ile, avec des points d'accès où les piétons seront fouillés aléatoirement.  

 

A quand des fêtes sereines ?

Après une annulation des festivités en 2015, suite aux attentats du 11 novembre qui touchaient la France, et une édition 2016 raccourcie dans ce nouveau contexte adverse, les années suivantes ont été marquées par des mouvements sociaux touchant les transports en commun lyonnais, et les mouvements de "gilets jaunes" en 2018. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse sur l'évènement lundi 2 décembre, s'est voulu philosophe : "ça fait la 4e année que nous sommes impactés (...), nous essayons de gérer... (...) On va dire que la période est complexe, mais on essaie de gérer la complexité !"
 
Réaction de Gérard Collomb sur les perturbations attendues du mouvement de grève nationale sur la Fête des Lumières 2019. ©Mathieu Boudet




 





 
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