Gabriel Paillasson a donné ses lettres de noblesse à la pâtisserie en créant en 1989 la Coupe du Monde, deuxième concours international de gastronomie le plus célèbre après les Bocuse d'Or. Le 28 janiver, il présidait pour la dernière fois cette compétition. Son portrait sur scène et en coulisses.
Le 28 janvier dernier, dans le cadre du Sirha, Gabriel Paillasson a remis le trophée de la Coupe du Monde de la Pâtisserie à l'équipe de la Malaisie. C'est la dernière fois que le septuagénaire présidait la compétition. Il avait annoncé qu'il rendrait son tablier à l'issue de l'édition 2019.
"Tout a une fin et il faut savoir s'arrêter. Des jeunes vont s'en occuper," a déclaré le chef patissier lors de la finale,"le plus important, c'est que ce soit la fête de la pâtisserie, que ça perdure et que ça évolue."
Originaire de Panissières, dans la Loire, Gabriel Paillasson rêvait des Beaux-Arts. Il a commencé à 14 ans comme apprenti-pâtissier. En 1973, l'artisan pâtissier a créé la Maison Paillasson à Saint-Fons dans la banlieue lyonnaise. Elle est devenue une institution à la réputation internationale. L'histoire s'arrête après 45 ans. Si c'est une retraite bien méritée pour Gabriel Paillasson, c'est aussi une page de l'histoire de la pâtisserie lyonnaise qui se tourne. Car le célèbre pâtissier affiche un palmarès impressionnant. Gabriel Paillasson a sublimé le métier : il a décroché des dizaines de médailles et récompenses tout au long de sa prestigieuse carrière. Cerise sur le gâteau : à 29 ans, Gabriel Paillasson avait même décroché deux titres de meilleur Ouvrier de France, Pâtissier et Glacier. C'est aussi un professionnel d'une grande modestie qui a la volonté de transmettre : il a formé une centaine de jeunes au métier.
Gabriel Paillasson est surtout celui qui est parvenu à mettre en lumière le talent des pâtissiers du monde entier avec une compétition internationale. La Coupe du Monde de la Pâtisserie. Cet événement prestigieux est diffusé en direct devant des milliers de spectateurs. Pari gagné pour ce professionnel qui entendait faire changer le regard du grand public sur les ouvriers d'un métier de bouche.