Annoncée par David Kimelfeld en juin, la piétonisation du cœur de la Presqu’île de Lyon est expérimentée ce 28 septembre, de 11h à 20h. Un test effectué entre le nord de la place Bellecour et le bas des pentes. Mais la piétonisation ne date pas d'hier à Lyon.
Ce samedi 28 septembre, une expérimentation de piétonisation est menée dans les rues de la Presqu'île de Lyon. Exit les voitures entre le nord de la Place Bellecour et la rue Leynaud, située au bas des pentes de la Croix-Rousse, entre 11 heures et 20 heures. Les quais ne sont pas concernés par le dispositif. Par ailleurs, pour permettre aux automobilistes de traverser Lyon (d'Est en Ouest), plusieurs rues sont restées ouvertes à la circulation, comme la rue Grenette ou la rue Constantine et la rue de la Barre. Les accès aux parkings souterrains sont possibles.
Des barrières et un dispositif de filtrage ont été installés autour du périmètre réservé aux piétons. Services de secours, cycles, véhicules autorisés par arrêté ou encore transports en commun peuvent ciculer. Les riverains ou professionnels peuvent aussi circuler mais sur présentation d'un justificatif et à vitesse réduite (5km/h sauf TCL). Le stationnement est interdit, sauf pour les riverains dans certaines rues.
La mesure avait été annoncée en juin dernier par le président de la Métropole de Lyon, David Kimelfeld. L'expérience qui débute ce samedi 28 septembre sera reconduite les samedis 12 et 26 octobre, toujours entre 11h et 20h. D'autres dates seront annoncées en novembre et décembre. Un bilan sera réalisé en fin d'année. La piétonnisation d'une partie de la Presqu'île pourrait devenir pérenne en 2021. Objectif affiché : rendre la presqu'île attractive. Une demande des commerçants après les épisodes "Gilets Jaunes", selon David Kimelfeld et une demande des riverains, en quête d'apaisement.
La piétonnisation de Lyon a débuté dans les années 70
La piétonnisation à Lyon n'est pas une idée neuve. Elle avait déjà été évoquée et expérimentée au début des années 70. C'était une première dans la capitale des Gaules, en 1971. La ville testait la pétionisation dans un de ses quartiers, celui de l'université. Les habitants étaient ravis. Si une commerçante affirmait même avoir "doublé ses affaires", il n'en allait pas de même dans tous les commerces "Toutes les rues sont bouchées, on ne peut pas se garer, on ne peut pas passer. Il faut faire un tour énorme, alors on s'en va !" expliquait avec agacement une autre commerçante.
En 1975, la piétonisation passe à la vitesse supérieure à Lyon. Avec l'arrivée du métro A, la rue de la République, principale artère commerçante de la presqu'île devient la première rue entièrement piétonne de Lyon. Un an plus tard, en 1976, c'est au tour de la rue Victor Hugo, une rue également très commerçante de la presqu'île située au sud de la place Bellecour, de devenir piétonne.
En 1984, André Soulier, premier adjoint au maire de Lyon, dressait un bilan de cette mesure de piétonnisation, évoquant "une volonté de refaire des places". Il précisait: "tous nos projets urbains désormais sont fondés sur la reconquête de ces espaces".
Depuis, d'autres quartiers de Lyon sont devenus piétons. Comme la place des Capucins, le secteur Moncey ou encore le Vieux-Lyon.
#Piétonnisation de la Presqu'île de Lyon ce week-end : une expérimentation qui n'est pas nouvelle #Presquile ? pic.twitter.com/rO5xey8JCE
— Ina.fr (@Inafr_officiel) September 27, 2019