Lyon : "Psy ni gratuit, ni soumis" les psychologues en colère, descendent à nouveau dans la rue

Après une manifestation le 10 juin dernier, les psychologues se sont à nouveau mobilisés pour défendre leur profession ce mardi 28 septembre. A Lyon, ils étaient environ 500. Témoignages.

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"Des psys, des psys mais pas sur prescription"

Les 500 personnes du cortège de la manifestion reprennent ce slogan en coeur. Les psychologues sont en colère et le font savoir. Des revendications, ils en ont plusieurs. Sophie Claris est secrétaire départementale du syndicat national des psychologues de la Loire. Elle a le sentiment de ne pas être entendue. 

"Nous demandons le retrait des dispositifs récemment mis en place par le gouvernement : le chèque psy et le dispositif écout'émoi pour les plus jeunes. Ces mesures ont été faites sans concertation avec la profession. On les trouve très méprisante pour nous."

Autre problème : le manque de personnel. Sophie travaille à la fois comme psychologue libérale et à l'hôpital. Elle déplore les délais de prise en charge beaucoup trop longs. 

"Un patient que je reçois en libéral, dont la problématique est beaucoup trop complexe pour être traitée en libéral et qui nécessite une prise en charge dans une institution sera pris en charge au bout de 6 à 8 mois dans la Loire ! On se retrouve dans des situation avec des gens en extrêmes souffrances."

"Le dispositif de remboursement proposé par le gouvernement, on n'en veut pas"

Une pancarte "Psy ni gratuit, ni soumis" accrochée sur son torse, Stéphanie, psychologue à Aix-les-Bains depuis 10 ans, ne décolère pas.

"On est favorable au remboursement des consultations avec des psychologues mais pas avec un généraliste comme intermédiaire. Autre problème le nombre de séances qui seraient remboursées : seulement  10.  Elles dureraient 30 minutes et seraient remboursées 22 euros ! En face on a des psys qui ne peuvent pas tenir le coup. On ne rentre pas dans nos charges et on n'a plus la même qualité de soin. Une consultation c'est normalement 45 minutes à 1 heure. Il faut ce temps là pour dérouler la pensée, accueillir le patient correctement."

La date de la manifestation n'est pas un hasard. Lundi 27 et mardi 28 septembre se tiennent les Assises de la santé mentale et de la psychatrie. Mais très peu de psychologues y ont été conviés.

"Là encore on voit qu'on ne nous considère pas et que notre parole ne compte pas. Notre discipline relève des sciences humaines et pas de la médecine. Hors, pendant ces Assises, seule la parole médicale est prise en compte," s'agace Sophie Claris. 

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