Mis au point par une apicultrice iséroise et fabriqué par une PME française dans une usine de Picardie, un emballage écologique, réutilisable et compostable, fait d'une toile de coton enduite de cire d'abeille, a été primé au Sirha 2019, à Lyon.
En vente depuis septembre dans des magasins en vrac et dans quelques épiceries bio en France, l'Apifilm est un produit innovant : il est moulable, auto-adhérent, lavable et réutilisable pendant un an. Biodégradable, il peut finir sa vie au compost. Ce produit mis au point par Delphine Seve, une apicultrice iséroise, a été primé par le Sirha. Cet emballage alimentaire a remporté la mention spéciale "green" des Prix de l'Innovation 2019 au Sirha, salon international de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation. Le salon qui s'est déroulé durant cinq jours à Lyon - Eurexpo devait accueillir entre 200 000 et 300 000 visiteurs pour cette édition 2019. Une vitrine idéale pour la jeune apicultrice et son produit made in France.
Du coton, de la cire d'abeille et de la résine de pin
Apifilm, ce sont des feuilles en toile de coton enduites d'une couche de cire d'abeille. Résultat : une belle couleur de miel et un toucher doux. Ce produit constitueune option alternative aux films plastiques étirables et au papier aluminium qui finissent à la poubelle après une seule utilisation. Outre la cire d'abeille, naturellement anti-bactérienne, la toile est enduite de résine de pin des Landes et d'huile de coco biologique, aux propriétés antifongiques. L'Apifilm se nettoie à l'eau froide et savonneuse et craint la chaleur: il ne doit en aucun cas être mis dans le lave-vaisselle ou au four micro-ondes, ce qui ferait fondre la cire.
"L'idée originale est venue des anglo-saxons," explique l'apicultrice Delphine Seve, créatrice du produit primé par le Sirha.
Ingénieure agronome spécialisée en environnement, elle a tout d'abord travaillé comme conseillère agricole dans une coopérative pendant dix ans, puis s'est reconvertie dans l'informatique, avant de faire une pause familiale. Voilà trois ans, elle a décidé de reprendre les ruches de son père, dans le village de Saint-Just-de-Claix, près de Grenoble.
"J'ai commencé à faire du miel, des pâtes à tartiner, du pain d'épices... puis je me suis dit -Tu as de la cire, tu vas faire ton emballage toi-même-: j'en ai fait pour moi, puis pour les copines".
Pour développer sa production artisanale, Delphine Seve s'est mise en quête d'un partenaire, et a trouvé les Gruyer père et fils, à la tête des PME familiales Indutex et Gérex.